L¹Industrielle Alliance a payé 100 M$ pour 50% du 1981, deux tours de 16 et 20 étages d¹une surface locative de 640 000 pieds carrés. Yves-André Godon, premier vice-président, Canada, chez SITQ, précise cependant que la plus importante filiale immobilière de la Caisse doit empocher 370 millions grâce à ces deux ventes.
Selon nos sources, l¹assureur a l¹intention d¹occuper un espace de près de 180 000 pieds carrés qu¹Ogilvy Renault a l¹intention de libérer. Le bureau d¹avocats a annoncé qu¹il déménage à la Place Ville-Marie l¹an prochain.
Dédommagement
Cominar paie en partie avec de l¹argent de Québec l¹achat du 2001, un immeuble de 25 étages et 530 000 pieds carrés. L¹entreprise a obtenu 30,5 millions de dollars en guise de dédommagement, après son expropriation du 300, avenue Viger Est, au profit du Centre hospitalier de l¹Université de Montréal (CHUM) en 2006. « Nous cherchions depuis 18 mois à acquérir un immeuble au centre-ville de Montréal pour le remplacer », dit Michel Dallaire, pdg de Cominar.
Comme le prix des immeubles a monté depuis l¹achat du 300 Viger, en 2004, Cominar attend cependant une décision du tribunal pour toucher encore plus d¹argent. « Un juge va statuer sur le montant final, dit M. Dallaire. Je ne veux pas faire plus de commentaires pour l¹instant. »
L¹achat du 2001 a été financé à moins de 60 % par une compagnie d¹assurance non identifiée, à un taux d¹intérêt de 5,4 %. « C¹est un excellent prêt, dit M. Dallaire. Nous sommes bien fiers d¹avoir pu monter un financement de cette nature, car c¹est très dur en ce moment d¹emprunter. » Cominar, le plus grand propriétaire d¹immeubles de bureaux au Québec, jouit d¹un taux d¹endettement bas et de bonnes réserves de liquidités.
Le temps de liquider
À la SITQ, M. Godon explique que ces actifs avaient dégagé un rendement suffisant pour être revendus. « On ne tombe pas en amour avec nos actifs », dit-il. Ancien siège social de la Caisse ou pas, c¹était le temps de vendre.
« On veut créer des liquidités pour aller sur le marché quand ça ira mieux », dit M. Godon. Il n¹entrevoit cependant pas d¹amélioration suffisante du contexte d¹ici la fin de l¹année pour réinvestir.
La société doit se départir de cinq autres immeubles à Toronto, Calgary et Vancouver. Le fruit de ces ventes contribuera à un fonds de deux milliards réservé pour des occasions d¹achat quand la crise immobilière se calmera.
En vendant les deux immeubles sur McGill College, la SITQ cherchait également à diminuer la part de son portefeuille dans la province. « On avait environ 15 % d¹actifs au Québec, dit M. Godon. On jugeait qu¹il fallait revoir cette proportion. » Après ces ventes, la SITQ détient pour 1,2 milliards en immeubles au Québec, soit près de 12 % de ses actifs.
Une vingtaine d¹employés perdront leur emploi à la SITQ en raison de cette transaction. « Mais ils ont des chances d¹être repris par les acheteurs », dit M. Godon.
Par ailleurs, la SITQ juge que le marché n¹est pas mûr pour la construction du 900, boulevard de Maisonneuve ouest, un gratte-ciel de 28 étages que la société veut construire en partenariat avec la texane Hines. « Pour faire une nouvelle tour, ça prend des loyers de loin supérieur à ce qui se pratique aujourd¹hui à Montréal », dit M. Godon.
Avec la collaboration d¹André Dubuc