La Banque Laurentienne met en garde Québec

Publié le 17/03/2009 à 00:00

La Banque Laurentienne met en garde Québec

Publié le 17/03/2009 à 00:00

Sébastien Lavoie, économiste chez Valeurs mobilières Banque Laurentienne, est d'avis que le Québec ne peut pas se permettre d'enregistrer des déficits énormes en raison de sa dette très élevée. Cette dernière est d’ailleurs qualifiée d’«épée de Damoclès» par l’économiste.

Selon lui, les particuliers et les entreprises ne devraient donc pas compter sur un allègement fiscal majeur au cours des prochaines années.

M. Lavoie fait valoir que l'équilibre budgétaire sera atteint par la «porte d'en arrière» pour l'année fiscale en cours. Il prévient toutefois que la récession plongera le gouvernement en territoire déficitaire pour au moins les deux prochaines années fiscales, soit 2009-10 et 2010-11. Il estime qu'il faudra compter davantage sur la reprise de l'économie mondiale pour éviter d'être dans le rouge par la suite.

Perspectives 2009

«L'économie canadienne ressemble à une équipe de hockey dont la plupart des joueurs connaissent une léthargie. Le Québec est un joueur de l'équipe qui connaît une baisse de régime depuis que la période de stress financier s'est intensifiée l'automne dernier», affirme de façon imagée l’économiste.

M. Lavoie prévoit un repli de 1,1 pour cent du PIB réel québécois en 2009. «La récession sera menée de pied ferme par un fléchissement de la demande intérieure cette année. Particulièrement, nous assisterons à un recul des dépenses de consommation, faute de la détérioration du marché du travail et de la baisse du prix des actifs financiers et immobiliers.», analyse-t-il.

Pour 2010, il s'attend à une croissance du PIB réel près de deux pour cent, dans la foulée de l'augmentation des exportations québécoises.

Le reste de l’équipe

Reprenant l’image de l’équipe de hockey, Sébastien Lavoie affirme que l'Ontario connaît alors «l'une des pires années de sa carrière». Selon la banque, les pertes d'emploi à temps plein dans plusieurs secteurs clés contribueront à un «fléchissement important» de la demande intérieure dans la province.

Le taux de chômage devrait atteindre 10 % d'ici 2010 en Ontario, même si le plan de restructuration du secteur automobile va de l'avant.

Dans l'ouest du pays, l'Alberta est affectée par la baisse des prix de l’énergie avec comme résultat une première récession en 23 ans et un premier déficit en 15 ans.

En Colombie-Britannique, la chute «sévère» du prix des logements et l'épargne passive viendront à bout de la croissance économique malgré la frénésie olympique.

Étude de la Banque Laurentienne


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