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L’Association du transport aérien international (IATA) a révisé les prévisions de l’industrie pour 2010, et anticipe maintenant des profits de 8,9 milliards $US (en hausse par rapport au chiffre de 2,5 milliards $US prévu en juin).

«La reprise dans l’industrie a été plus forte et plus rapide que ce que quiconque pouvait prévoir. Les profits de 8,9 milliards $US que nous anticipons commenceront à compenser les pertes de près de 50 milliards $US subies au cours de la dernière décennie», a expliqué Giovanni Bisignani, directeur général et chef de la direction de l’IATA.

«Il subsiste des doutes quant à la durée de cette phase de reprise cyclique, a-t-il poursuivi. Même si elle est durable, la marge de profit dont nous disposons est si mince que même en multipliant par 3,5 les profits générés, cela ne représente qu’une marge de 1,6 %. Cela est inférieur à la marge de 2,5 % observée lors de la dernière pointe cyclique de 2007, et bien en dessous de ce qu’il faudrait pour simplement couvrir le coût du capital. »

 Les prévisions plus optimistes pour 2010 sont attribuables à une combinaison de facteurs. Du côté des revenus, une augmentation de la demande et une gestion disciplinée de la capacité entraînent de meilleurs rendements, ce qui pousse les revenus à la hausse.

Pour 2010, prévoit aujourd’hui l’IATA, les revenus devraient s’élever à 560 milliards $US, soit 15 milliards $US de plus que les prévisions précédentes et légèrement inférieur aux 564 milliards $US réalisés en 2008.

En plus des coupures de capacité de l’an dernier, l’augmentation de la capacité demeure inférieure à celle de la demande. La demande en 2010 devrait augmenter de 11 % (plus que les prévisions précédentes de 10,2 %), tandis que la capacité augmentera seulement de 7,0 % (en hausse par rapport à la prévision précédente de 5,4 %).

Il en résulte des coefficients d’occupation plus élevés et un pouvoir accru des compagnies aériennes en termes d’établissement des prix. Les rendements moyens sont aussi favorisés par l’augmentation du nombre de voyageurs d’affaires en classe premium.

On prévoit maintenant que les rendements vont augmenter de 7,3 % pour le secteur passagers, et de 7,9 % pour le fret. Cela est nettement plus élevé que le taux de 4,5 % anticipé précédemment pour les deux secteurs.