Rappelons que General Motors a annoncé le 18 août dernier la signature d’un accord de cession de Saab Automobile à Koenigsegg Group. GM a précisé que l’entente devrait être finalisée «dans les prochains mois» et devrait «sécuriser l'avenir de Saab».

Lors de l'annonce de la signature de l’accord avec GM, Christian Koenigsegg s'est exprimé devant la caméra. Une des très rares interventions publiques de l’homme d’affaires suédois. Parmi les points évoqués, il a indiqué que ce n'est pas Koenigsegg, le fabricant de voitures de sport qui rachetait Saab, mais Koenigsegg Group et les investisseurs qu'il représente.

Il en a profité pour souligner que la cession n’était toujours pas réalisée. L'accord est soumis à certaines conditions. L’accord ne pourra prendre effet sans l'obtention d'un prêt de la part de la Banque européenne d'Investissement garanti par le gouvernement suédois. Les parties intéressées espèrent clore le dossier avant la fin de l'année.

Le nouvel actionnariat de Saab devrait entretenir des liens pour le moins étroits avec General Motors. Si la production de la future 9-5 et de la 9-3 devraient être rapatriée en Suède, celle du tout prochain 9-4X se fera au Mexique, dans une usine GM.

Aussi, dans le cadre de l'accord, GM et Saab continueront à partager des technologies et des services pour un temps défini, via un système de licences notamment.

Koenigsegg a été fondé en 1994. L’entreprise produit des voitures de luxe. Hautement élitiste, la marque n'a sorti qu'une vingtaine de véhicules en 2008, à plus de 1,5 million de dollars canadiens chacun.

Pour sa part, Saab Automobile emploie 3400 personnes en Suède. L’entreprise a subi une perte nette de 3 milliards de couronnes (461 000 de dollars canadiens) en 2008. Il a représenté seulement 1,1% des ventes mondiales de GM l'an passé.