«L’effondrement a été évité grâce à un geyser d’argent fédéral. Mais, d’énormes doses de médicaments monétaires continuent d’être administrés, et nous allons devoir vivre avec leurs effets secondaires pendant encore longtemps. Pour l’instant, ces effets sont encore invisibles, et risquent de l’être encore un certain temps. Mais après…», poursuit le pdg de Berkshire Hathaway.
La dette nette va représenter 56% du PIB
Le déficit américain devrait atteindre les 1 841 milliards de dollars américains à la fin de l’exercice 2009, qui se terminera le 30 septembre prochain. M. Buffett souligne que la dette nette augmente en ce moment au rythme de 1% par mois, si bien qu’elle représentera 56% du produit intérieur brut (PIB) à la fin du mois prochain, soit nettement plus que les 41% de l’an dernier.
Les risques immédiats sont nombreux si l’on continue ainsi de faire jouer la «planche à billets». Les Etats-Unis peuvent, entre autres, entâcher leur réputation d’intégrité financière, selon le milliardaire américain.
Que faire? M. Buffett préconise «de grands changements dans les impôts et les dépenses fédérales», dès que la reprise économique sera amorcée. Le Congrès devrait, par exemple, mettre fin à l’augmentation du ration dette/PIB, et maintenir la croissance de l’émission d’obligations, en fonction de celle des ressources du pays.
Avec Bloomberg.