Le Medac réclame que les actionnaires des sociétés ouvertes aient leur mot à dire sur la politique de rémunération de leurs hauts dirigeants et le droit de sanctionner les conseils d’administration coupables d’abus et de laxisme.
«Je rêve d’un temps où il y aura 200 actionnaires qui iront au micro», dit-il, ajoutant que leur «passivité» actuelle «conspire contre leurs intérêts».
Le Medac trouve inadmissible que la rémunération d’un PDG soit 218 fois supérieure à celle d’un salarié moyen, selon une étude de 2008 du Centre canadien des politiques alternatives. Cet écart était de 104 il y a dix ans.
Quatre propositions pour onze sociétés
La proposition d’un vote consultatif auprès des actionnaires pour toutes décisions concernant la politique de rémunération des hauts dirigeants a été envoyée cette semaine à une dizaine de sociétés inscrites à la bourse de Toronto.
Ces entreprises sont les banques CIBC, Laurentienne, Nationale, de Nouvelle-Écosse, Royale, Toronto-Dominion et de Montréal, ainsi que la Financière Manuvie, Corporation Power, les entreprises Bell et Bombardier.
Trois autres propositions visent l’indépendance du comité et des conseillers externes en rémunération, la limitation à quatre du nombre de conseils auxquels les administrateurs peuvent siéger et l’atteinte de la parité homme femme.
Les propositions seront votées au cours des assemblées annuelles du printemps. Yves Michaud soutient que les propositions du Medac ne sont jamais acceptées du premier coup, mais qu’elles sont souvent adoptées l’année suivante.