Aussi prévoit-il que, pour relancer la croissance, le gouvernement canadien choisira de jouer sur les deux leviers keynésiens : la baisse des taux d’intérêts et les hausses des dépenses publiques.
Sur le plan monétaire, Avery Shenfeld prédit une baisse de 25 points de base lors de la prochaine rencontre de la Banque du Canada le 21 octobre.
Et au niveau des dépenses publiques, il envisage un allègement progressif des taux d’impositions, des programmes étoffés d’assurance-chômage et d’autres dépenses sociales pour amortir les effets d’une diminution de la consommation.
Et quand bien même Ottawa serait réfractaire à ces hausses de dépenses, les provinces prendront le relai, affirme-t-il. «Les provinces devront choisir entre creuser leurs déficits ou risquer la récession. Elles devront choisir la première option et c’est vraisemblablement ce qu’elles feront».
«Après tout, où est le mal ? Si les déficits étaient toujours chroniques, le Canada n’aurait pas enregistré de surplus budgétaire dans les années 90. On reviendra aux surplus en période d’expansion», ajoute-t-il.