Selon Philippe Lozano, délégué syndical central CGT, l'opération sera une «fusion-absorption» avec «Sogerma qui absorberait Aerolia».
«Sur le plan juridique, il s'agit d'une fusion-absorption mais dans la pratique, nous allons vers une fusion entre égaux», a souligné Cédric Gautier.
Le siège social de la future société commune sera basé à Toulouse, dans le sud-ouest de la France.
Le syndicat FO a, pour sa part, salué «une bonne nouvelle industrielle», prenant «acte que cette fusion se ferait sans préjudice social».
«Nous devrons passer par une phase de nécessaire réorganisation mais nous ne nous attendons pas à un impact sur l'emploi car nous avons deux entreprises complémentaires -- il n'y a pas de doublons significatifs--, elles sont toutes deux saines et sur une activité en croissance», a insisté M. Gautier.
Il a par ailleurs souligné que le marché nord américain était «très clairement une cible» à venir du futur géant.
«Sur ce marché, les deux entreprises n'étaient pas absentes mais peu présentes», a-t-il commenté. Aerolia travaille activement avec Bombardier. Sogerma dispose d'une filiale de près de 500 personnes en Nouvelle Ecosse qui travaille avec l'américain Boeing.
«Mais il y a très clairement une volonté de passer à une vitesse supérieure. Le relais de croissance pour la future entité est très clairement en Amérique du Nord», a-t-il ajouté.
Actuellement, Aerolia emploie plus de 3400 salariés dans le monde, dont 1400 à Méaulte (Somme), 840 à Saint-Nazaire et 400 à Toulouse. De son côté, Sogerma fait travailler environ 2000 employés dans le monde et possède dans le sud-ouest de la France deux sites (Rochefort, Mérignac) ainsi qu'un bureau d'études à Toulouse.
Le président de Sogerma, Jean-Michel Léonard, qui ne devrait pas être retenu comme dirigeant de la future entité, sera très certainement redéployé au sein d'Airbus Group.