Pourquoi parler ainsi ?
Parce que d’une part, nous avons frôlé le désastre avec le «D» majuscule et qu’avec la reprise boursière vigoureuse depuis le creux de mars, il semble que nous sommes passés au travers.
Remarquez la formulation compliquée de la phrase précédente. C’est que je ressens une petite émotion contenant une partie d’incertitude et une autre partie de scepticisme lorsque j’écris cela.
Si le gros de la crise est derrière nous, voilà une super de bonne nouvelle. Lorsque la Bourse bondit de 50%, elle nous annonce des temps meilleurs sur le plan économique. Comme l’effondrement de l’automne dernier nous annonçait une tempête économique que nous avons eue.
Mais la Bourse est ratoureuse car elle peut nous envoyer de temps à autre de faux messages. Comme le canal météo, elle peut se tromper….
Je dis cela parce que malgré l’ampleur de la crise, il me semble qu’il n’y a pas grand chose de changée. Il me semble que la spéculation est revenue et que les investisseurs ont déjà oublié que pas plus tard qu’il y a six mois, on a frôlé la catastrophe financière.
Oui, les principaux indices boursiers ont repris une bonne partie de leurs pertes. Par contre, on aurait avantage à ne faut pas oublier le message.
Des messages que comme «investir n’est pas un jeu», «l’endettement et l’effet de levier sont des armes dangereuses». Etc.
Tant de personnes ont juré il y a quelques semaines de ne plus se faire prendre par le démon de la Bourse. Ces gens, certains du moins à en juger par ce qui se passe sur les marchés, ont oublié….
Habituellement, il faut quelques années aux investisseurs pour oublier. Par exemple, après le krach de 1987, les investisseurs québécois ne sont pas vraiment revenus en Bourse avant le début des années 1990 !.
Là, il a fallu quelques semaines ! C’est louche
Et vous, qu’avez-vous appris de la crise ?
