Lors d’une allocution au National Press Club à Washington, le président de la Réserve fédérale à penser que le taux d’inflation demeurera «relativement faible pour un certain temps encore» et réfute le scénario d’une inflation à la sortie de crise.
Si le bilan de la Réserve fédérale a gonflé à une allure rapide pour atteindre 2000 milliards de dollars, il pourrait se dégonfler tout aussi rapidement, estime Ben Bernanke, épongeant ainsi les liquidités émises et réduisant la base monétaire.
Il rappelle que les programmes d’assouplissement quantitatif mis en œuvre sont d’une durée limitée et seront inversés lorsque les flux de crédit dans l’économie américaine seront revenus à la normale. De plus, dit-il, même si la base monétaire s’est élargie, les banques commerciales n’ayant pas prêté autant qu’à l’habitude, la quantité finale de monnaie dans l’économie n’a pas cru dans les mêmes proportions.
Ben Bernanke a aussi annoncé des mesures pour améliorer la transparence de la politique monétaire. La Réserve fédérale publiera des estimations de données économiques pour des périodes qui s’échelonneront sur des horizons de cinq à six ans. Jusqu'à présent, la Réserve fédérale ne publiait des projections sur une échéance de trois ans seulement.
Ainsi, dès aujourd'hui, la Réserve fédérale a annoncé cibler une croissance de 2,5% à 2,7%, un taux de chômage ans la fourchette de 4,8% à 5% et une inflation qui oscillerait entre 1,7% et 2%.
En adoptant ces nouvelles mesures, la Réserve fédérale s'aligne sur l'approche de la Banque centrale européenne et de la Banque du Canada.