Les ventes au quatrième trimestre de la dernière année ont chuté de 9,4% par rapport au même trimestre de l’année précédente, selon l’évaluateur Miller Samuel Inc. et l’agence immobilière Prudential Douglas Elliman Real Estate.

La disparition de 175 000 emplois à New York pourrait découler de la récession américaine commencée en décembre 2007 et de la crise mondiale du crédit, mais aussi des mises à pied chez Bear Stearns et Lehman Brothers.

«La chute de Lehman a réellement changé la psychologie des acheteurs immobiliers, et mis tout le monde dans une attitude de prudence», selon Joseph Harbert, chef des opérations à l’agence Cushman & Wakefield.

L’emploi dans les banques d’investissement de Wall Street comptait pour presque 15% de l’ensemble des salaires payés à New York au premier trimestre 2006, selon l’U.S. Bureau of Labor Statistics.

Un contexte favorable aux baisses de prix

En 2008, le prix médian de l’ensemble des appartements a augmenté de 5,9%, selon Miller Samuel et Prudential. Le prix médian des appartements de luxe a glissé de 3,9% et celui de la revente de 3,6%.

Mais le nombre d’appartements en vente a augmenté de presque 40% à la fin 2008 par rapport à fin 2007, à 9081 unités. Ils demeurent sur le marché pendant environ 159 jours, une hausse de 21% par rapport à 2007.

«La fin de l’année a marqué le début de l’entrée de Manhattan dans un nouveau type de marché», a déclaré à Bloomberg, Jonathan Miller, chef de la direction de Miller Samuel.

«Pendant toute l’année 2008 nous observions un déclin assez brusque dans le nombre de transactions chaque trimestre. Maintenant nous commençons à voir les prix déclinés», a-t-il précisé.

Sur le marché des appartements de luxe, le prix médian est passé de 4,3 millions de dollars américains au quatrième trimestre 2007 à 4,13 millions au dernier trimestre 2008. Le prix médian des appartements en revente est passé de 760 000 dollars américains à 732 500 dollars, selon Miller Samuel et Prudential.

Avec Bloomberg