Plus généralement, les exigences encadrant les exportations constituent souvent un défi dans le commerce transfrontalier en aérospatiale, en raison notamment de la nature très complexe des produits et services dans ce domaine.
«Il y a toujours du travail à faire pour atténuer les barrières commerciales», reconnaît Jim Quick, président de l'Association des industries aérospatiales du Canada.
D'autres lacunes
La réglementation n'est pas le seul défi du développement du marché américain. Le marketing en est un autre, selon Isabelle Dostaler, professeure à l'École de gestion John-Molson de l'Université Concordia. «Nos entreprises sont innovantes, affirme-t-elle. Mais l'effort en matière de développement des affaires et de mise en marché n'est pas toujours là. C'est vrai pour le marché américain, mais aussi pour les autres marchés du monde.»
Dans plusieurs entreprises, on note une absence de culture de R-D, remarque M. Ebrahimi. Souvent, les PME n'ont simplement pas les moyens adéquats pour faire de la R-D.
«Le savoir-faire de plusieurs de nos entreprises s'organise donc autour de ce qu'elles savent faire pour un seul client ou un groupe restreint de clients», dit-il.
Par conséquent, peu d'entreprises ont la capacité de devenir des intégrateurs, c'est-à-dire des entreprises qui assemblent des pièces de base pour en faire des composants intermédiaires, plus finis, comme un frein ou un siège. Elles n'ont donc pas la possibilité de faire le saut à l'extérieur du Québec.
Il s'agit d'un défi important en matière d'exportation, surtout dans un contexte où les constructeurs d'avions cherchent de plus en plus, depuis 10 ans, à faire affaire avec des intégrateurs.
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