Automobile : le sauvetage remis à décembre

Publié le 20/11/2008 à 00:00

Automobile : le sauvetage remis à décembre

Publié le 20/11/2008 à 00:00

Les sénateurs sont d'accord de préparer un plan qui pourrait être voté le 8 décembre prochain. Mais le plan ne sera pas conçu tant que les constructeurs automobiles n'auront pas présenté chacun un état de situation et un plan de solvabilité à long terme.

Le plan passera sous la forme d’un amendement à la loi 136. Le groupe de travail estime que cette forme de plan de sauvetage devrait passer le test du vote Congrès.

L'idée première de puiser les ressources du fonds de sauvetage du secteur financier de 700 milliards de dollars a été écartée puisqu'elle comprenait un vote d'amendement de la loi de création de ce fonds qui n'aurait pas obtenu la majorité des votes au Congrès. Plusieurs congressistes s'opposaient aussi à l'idée d'un chèque un blanc sous la seule pression de la faillite imminente.

Ce délai supplémentaire inquiète certains sénateurs qui mettent en exergue le risque de banqueroute entre aujourd'hui et le passage au vote. Ils se réconfortent toutefois du fait que le prochain plan aura plus de chances de passer le test du vote.

L’administration Bush s’est opposée à l’idée que les fonds soient puisés des 700 milliards de dollars identifiés pour le sauvetage du secteur financier, insistant que ces fonds devraient demeurer pour l’usage exclusif du secteur financier. Cet obstacle a été un des facteurs qui a nécessité le recours à un autre texte de loi pour mettre les fonds à disposition du secteur.

À la demande de l’aile démocrate du Sénat, les entreprises qui souhaiteraient en bénéficier devront d’abord présenter un plan de solvabilité à long terme avant le 2 décembre prochain. Elles devront en outre prendre des engagements pour produire des véhicules éco-énergétiques munies de systèmes de réductions d’émissions de gaz à effets de serre.

Cependant, ils ne remettent pas en cause l'idée d'une aide en tant que telle. "La faillite de ces entreprises n'est pas une option", a déclaré la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi.

Dans l'attente, ces entreprise demeurent très vulnérables, notamment General Motors dont la survie se compterait en nombre de jours. L’entreprise a dit ne pas être en mesure d’attendre l’entrée en fonction du nouveau président Barack Obama pour obtenir des fonds nécessaires.

Du fait de la crise du crédit, plusieurs congressistes estiment qu'un constructeur automobile insolvable ne serait pas en mesure de se placer sous le chapitre 11 du droit des compagnies pour un redressement judiciaire car les banques ne leur feront pas plus de crédit pour une éventuelle remise à flots.

En fait, une insolvabilité entrainerait la liquidiation immédiate et la mise au chômage de milliers de travailleurs du secteur automobile. Les membres du groupe de travail bipatisan disent vouloir éviter ce scénario à tous prix, car cela risquerait d'entrainer l'économie américaine dans une spirale semblable à la grande dépression.

De ce fait, le délai du 8 décembre entraine des risques pour la survie de l'industrie. Cependant, les Démocrates sont d'avis que, s'il existe un besoin d'urgence avant le 8 décembre, le secrétaire au Trésor pourrait user de ces pouvoirs exceptionnels pour puiser dans les 700 milliards de dollars pour leur octroyer les fonds d'urgence.

Ils disent qu'ils tiendront Henry Paulson personnellement responsable d'une éventuelle faillite s'il ne fait pas usage de ses pouvoirs pour éviter une telle situation.

Cette annonce a fait rebondir l’action de General Motors qui est revenue à 3,41 dollars américains après avoir touché le creux de 1,70 dollars américains en matinée. L'action a ensuite chuté à l'annonce du délai imposé mais elle reste en territoire positif avec un gain de 7% à 2,99 dollars.

Celle de Ford a aussi gagné 29% pour atteindre 1,63 dollars américains. Elle est redescendue par la suite à 1,33 dollars pour un gain de 5,6%.

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