Résultat : Airbus a volé la vedette en France ce printemps en annonçant en quelques jours pas moins de 700 commandes pour son A320 Neo, cet «ancien A320» amélioré. En comparaison, malgré ses innovations technologiques, en terme de poids, de design et d’empreinte environnementale notamment, le Cseries de Bombardier a dû se contenter d’une trentaine de commandes fermes.
«Le A319 a beau voler depuis des décennies, avec des technologies tirées des années 1980 et un fuselage surtout fait de métal, cela importe peu», écrit l’analyste américain dans sa lettre mensuelle à ses clients investisseurs. (...) De généreux incitatifs financiers, un prix et des conditions de ventes avantageux, voilà tout ce qui compte dans cet «engine-centric world », soutient Richard Aboulafia.
Trop tard pour Bombardier?
Boeing semble en avoir pris bonne note en parvenant in extremis, avec celui qu'on prénomme déjà B737 Neo, à convaincre American Airlines à lui céder une part d’une commande milliardaire dont Airbus est passé à un cheveux de profiter seule.
Reste maintenant à espérer que la leçon n’arrive pas trop tard pour la canadienne Bombardier, qui a déjà englouti des milliards de dollars américains dans la conception de sa nouvelle famille d’avions.
À 45 minutes de la fermeture du parquet de la Bourse de New York, l'action de Boeing progressait de 2,65% ou 1,87$US, à 72,40$US. Au même moment, à la Bourse de Toronto, le titre de Bombardier continuait sa chute; se négociant à 6,33$, en baisse de 0,11$ ou de 1,71%.
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