En dépit de résultats supérieurs aux attentes, la Financière Banque Nationale (FBN) a décidé d’abaisser sa cible sur le titre d’Air Canada.
L’analyste Cameron Doerksen explique sa décision par le fait principalement que le cours du transporteur a déjà crû de 30% depuis le début de l’année et que l’accroissement de la compétition risque fort de réduire les revenus par siège disponible aux cours des prochains mois.
Ce matin, Air Canada a dévoilé une perte nette ajustée de 6 M$ ou 0,02 $ par action pour la période de trois mois, terminée à la fin de décembre. À pareil date l’an dernier, Air Canada avait présenté une perte nette de 167 M$, ou de 0,22 $.
Au cours de ce même trimestre, Air Canada a réalisé des revenus de 2,84 G$, une hausse de 5,4 % par rapport aux recettes de 2,7G$ réalisées l’an dernier.
Pour l'ensemble de l’exercice, Air Canada n’était pas peu fier de souligner d'avoir enregistré son premier bénéfice annuel des cinq dernières années. Son bénéfice net ajusté, s'est établi à 53M$ ou 0,19 $ par action.
Qu’à cela ne tienne, M. Doerksen s’attend à ce qu’Air Canada souffre d’une forte croissance de pression sur les prix en 2013 et en 2014. Il continue de se dire sceptique quant à la performance à venir de Rouge, ce nouveau voyagiste à bas prix d’Air Canada.
Pour ces raisons, la FNB abaisse sa recommandation de «surperformance» à «performance de secteur», et réduit de 3$ à 2,80$ le cours cible d’Air Canada, toujours considéré comme «spéculatif». À son niveau de prix actuel, l’analyste évalue à seulement 14% les possibilités de gains sur un an pour l’investisseur.
L’action d’Air Canada, toujours qualifiée de spéculative par la Nationale, a clôturé la journée à 2,44$, en baisse de 0,01$ ou de 0,41%. Au cours des cinq dernières séances, son titre a connu une progression nulle.
