Contrairement aux croyances populaires, Dubaï ne détient pas de pétrole. Photo : Bloomberg
La banque centrale des Emirats arabes unis a annoncé hier des mesures de soutien aux banques de l'émirat pour faire face aux conséquences de la crise à Dubaï, qui croule aujourd'hui sous les dettes.
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Selon l'agence de presse officielle WAM, la banque centrale a informé les banques émiraties et les banques étrangères ayant des filiales aux Emirats arabes unis qu'elle mettait en place un dispositif "spécial supplémentaire de liquidités lié à leurs comptes actuels à la banque centrale".
Petit pays dépourvu du précieux or noir, Dubaï a jusqu'à présent vécu à crédit pour s'imposer comme la plaque tournante financière de la région, un aimant à investissements, touristes de luxe et travailleurs étrangers.
Il a joué à fond depuis une dizaine d'années la carte de la spéculation immobilière et de la démesure, s'enorgueillissant de posséder le plus haut gratte-ciel du monde, le Burj Dubai, qui doit ouvrir en janvier. Les prix de l'immobilier s'effondraient depuis plusieurs mois, on annulait projet de construction sur projet de construction, les expatriés partaient en masse? A en croire encore récemment son émir, le cheikh Mohammed bin Rachid Al-Maktoum, le modèle économique de Dubaï résistait à la crise immobilière puis financière.
Jusqu'à ce que le conglomérat Dubai World, moteur financier de l'émirat, demande cette semaine un moratoire de six mois pour rembourser ses 60 milliards de dollars de dettes (40 milliards d'euros), dont le plus gros correspond à des emprunts de sa branche immobilière Nakheel. La dette totale de la cité-Etat avoisine les 80 milliards de dollars (53 milliards d'euros).