CORRECTIONS APPORTÉES À L'ARTICLE
Article original paru le 7 décembre 2011
Le Fonds de placement immobilier Canmarc fait monter les enchères. Il a adopté le 6 décembre une clause «pilule empoisonnée» pour se protéger de l’offre d’achat non sollicitée de sa rivale de Québec, Cominar, et prendre le temps de magasiner d’autres offres sur le marché.
La clause prend la forme d’un nouveau régime de droits du porteur de parts. Il prévoit que si une personne acquiert plus de 15 % des unités, les autres détenteurs pourraient acheter des parts à escompte.
Après l’offre d’achat non sollicitée de Cominar, le 25 novembre, le conseil d’administration de Canmarc «a formé un comité spécial de fiduciaires indépendants afin, notamment, d’examiner l’offre de Cominar ainsi que de prendre connaissance et de saisir d’autres occasions qui pourraient être dans l’intérêt du Fonds», mentionne un communiqué à ce sujet émis le 7 décembre.
«Le conseil fournira aux porteurs de parts ses recommandations à l’égard de l’offre de Cominar au moyen d’un communiqué et de la circulaire des fiduciaires […]» L’objectif est de «maximiser la valeur pour les porteurs des parts».
Cominar offre 15,30 $ par unité de Canmarc. Depuis que ce dernier a rendu publique l’offre reçue de Cominar, la valeur de son unité a grimpé à 16,05 $. Canmarc prend bien soin de mentionner cette hausse dans son communiqué. «Nos parts se sont négociées au dessus [sic] du prix que prévoit l’offre non sollicitée depuis que celle-ci a été annoncée au début de la semaine dernière, ce qui témoigne de la valeur intrinsèque du Fonds.»
C’est la deuxième fois en deux ans que Cominar tente de mettre la main sur un FPI montréalais. En janvier 2010, le Fonds de Québec, plus important propriétaire d’immeubles commerciaux de la province, tentait de négocier l’achat du FPI BTB avec sa direction, menée par Michel Léonard. Sans succès. Après cet échec, AM Total, la société familiale du pdg de Cominar, Michel Dallaire, revendait immédiatement toutes les parts qu'elle détenait dans BTB, équivalant à 19 %. En deux semaines, le cours de l’unité est passé de 87 à 57 ¢.
«Ça nous a mis au plancher pendant un bon bout de temps et nous empêchait de faire un appel public à l'épargne, comme nous prévoyions le faire», a plus tard confié Michel Léonard à Les Affaires.
Cominar détient pour l'instant 15 % des unités de Canmarc.
