La «jeune» banlieue de l'île


Édition du 26 Août 2017

La «jeune» banlieue de l'île


Édition du 26 Août 2017

Par Joanie Fontaine

La maison Bleau, de l’arrondissement Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, date de 1850.

L'héritage immobilier de Montréal
Série 4 de 4

Joanie Fontaine, économiste chez JLR et blogueuse sur lesaffaires.com, nous fait découvrir l'histoire immobilière de l'île.

Pour trouver une maison unifamiliale assez récente dans l'agglomération de Montréal, il faut souvent se diriger vers les extrémités de l'île. À ces endroits, le marché immobilier ressemble davantage à celui de la Rive-Nord ou de la Rive-Sud qu'à celui du centre-ville. Ces secteurs se caractérisent par une plus grande proportion d'unifamiliales, une distance non négligeable du centre-ville et le faible nombre de propriétés centenaires.

Les quatre secteurs où la date de construction médiane des unifamiliales est la plus récente sont Kirkland (1983), L'Île-Bizard-Sainte-Geneviève (1984), Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles (1983) et Sainte-Anne-de-Bellevue (1991).

Kirkland et L'Île-Bizard-Sainte-Geneviève

À Kirkland, 95 % des propriétés résidentielles sont des unifamiliales, qui ont majoritairement (84 %) été construites entre les années 1970 et 2000. Le secteur se développe encore depuis 2000, mais à un rythme plus lent. Dans cette petite municipalité d'un peu plus de 20 000 habitants, le prix des maisons est un peu plus élevé que celui de l'ensemble de l'île. Entre juillet 2016 et juin 2017, l'acheteur médian a dû débourser 489 000 $ pour acquérir une unifamiliale, selon les données colligées par JLR à partir du Registre foncier du Québec. Ce montant est 6 % plus élevé que l'année dernière. Il faut dire qu'au cours des six premiers mois de l'année, le ratio prix-évaluation municipale était de 110, ce qui montre bien l'augmentation de valeur dans ce coin de l'île.

De son côté, L'Île-Bizard-Sainte-Geneviève a connu une grande transformation au cours des dernières décennies et une croissance marquée de sa population. Par le passé, plusieurs terres agricoles s'y trouvaient, mais aujourd'hui, il en reste peu. Malgré sa densification, cet arrondissement demeure le moins peuplé de la ville de Montréal, selon le recensement de 2011. Cela va de pair avec une forte concentration d'unifamiliales (87 % des propriétés résidentielles) et peu de copropriétés et de multiplex. Au total, 63 % de ces habitations ont été construites après 1980. Au cours des 12 derniers mois, le prix médian pour une maison unifamiliale se situait à 385 563 $, en hausse de 4 % par rapport à l'année précédente.

Sainte-Anne-de-Bellevue et Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles

La municipalité de Sainte-Anne-de-Bellevue est le secteur de l'île où les maisons sont le plus récentes. Elle s'est grandement développée dans les années 1990, période où 45 % des unifamiliales toujours existantes ont été construites. Néanmoins, la ville demeure petite : elle ne comptait que 4 958 habitants en 2016. Il faut dire que plusieurs parties de la municipalité sont encore occupées par des terres agricoles et des boisés.

La maison unifamiliale y domine le marché et représente 73 % des propriétés résidentielles. Le prix médian de celles-ci était de 355 000 $ au cours des 12 derniers mois. Cette statistique est basée sur seulement 66 transactions, car il s'agit d'un petit marché immobilier. Par conséquent, il est difficile d'établir des tendances.

Comme les autres secteurs présentés, Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles compte un grand nombre de résidences unifamiliales (69 % du marché). Toutefois, les copropriétés sont également nombreuses dans cet arrondissement et constituent près de 20 % des habitations. Au total, 65 % des unifamiliales et plus de 97 % des copropriétés ont été construites après 1980. Les vieux immeubles reconvertis en copropriétés sont à peu près inexistants dans cet arrondissement. De nouvelles résidences risquent de voir le jour au cours des prochaines années puisque plusieurs terrains sont encore inhabités et de nombreux projets sont en cours.

En raison de sa distance importante par rapport au centre-ville, ce secteur est l'un des plus abordables de l'île. Le prix médian pour une unifamiliale y était d'un peu moins de 300 000 $ entre juillet 2016 et juin 2017, en hausse de 3 % par rapport à l'année dernière. Pour les copropriétés, le prix médian se situe à 187 000 $.

Si vous cherchez une maison jouissant de la tranquillité de la banlieue, mais située sur l'île dans un secteur pas trop âgé, les deux villes et les deux arrondissements présentés ici pourraient correspondre à ce que vous voulez. Quelques autres endroits, comme Pierrefonds-Roxboro, Anjou et Dollard-des-Ormeaux, comportent également plusieurs caractéristiques de la banlieue tout en étant sur l'île. On y trouve un grand nombre d'unifamiliales datant d'après 1970.

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.