Obama appelle à des investissements publics pour rétablir l'économie américaine

Publié le 26/01/2011 à 07:43, mis à jour le 26/01/2011 à 09:05

Obama appelle à des investissements publics pour rétablir l'économie américaine

Publié le 26/01/2011 à 07:43, mis à jour le 26/01/2011 à 09:05

Par La Presse Canadienne

Le président des États-Unis Barack Obama devant le Congrès américain hier soir. Photo : Bloomberg

Le président américain Barack Obama a exhorté mardi soir les Américains à saisir leur "moment du Spoutnik", rappelant cette époque de la guerre froide où les États-Unis ont perdu la guerre de l'espace au profit des Soviétiques afin de justifier la nécessité d'injecter des fonds publics pour remettre le pays sur la voie de la grandeur économique.

Quand les Soviétiques ont devancé les Américains dans l'espace avec le lancement de leur satellite Spoutnik, "nous n'avions aucune idée de la façon de les devancer sur la Lune", a déclaré le président américain dans son discours sur l'état de l'Union.

"La science n'était pas encore rendue là. La NASA n'existait même pas. Mais après avoir investi dans la recherche et l'éducation, nous n'avons pas seulement surpassé les Soviétiques : nous avons lancé une vague d'innovations qui ont créé de nouvelles industries et des millions de nouveaux emplois", a dit le président.

Il y a toutefois un problème avec cette analogie. Les États-Unis n'avaient pas une dette nationale de 14 billions $US (14 milliers de milliards) à la fin des années 1950, un fait que le président a admis dans son discours en appelant à un gel de cinq ans des dépenses qui ne sont pas liées à la défense.

"Le gel exigera des coupes douloureuses", a dit M. Obama. "Mais assurons-nous que cela ne se fera pas sur le dos de nos citoyens les plus vulnérables. Vouloir réduire le déficit en diminuant nos investissements dans l'innovation et dans l'éducation reviendrait à vouloir alléger un avion surchargé en enlevant son moteur", a déclaré le président.

Même si l'armée n'est pas touchée par le gel proposé, M. Obama a donné son feu vert au projet du secrétaire à la Défense, Robert Gates, d'amputer le budget de la défense de 78 milliards $US.

Barack Obama a travaillé sur son discours pendant des mois. L'allocution avait pour objectif de présenter son programme politique pour les prochains mois, notamment ses efforts pour relancer l'économie et pour maîtriser la dette.

L'essentiel de son discours a toutefois mis l'accent sur l'importance de créer des emplois et de faire entrer les États-Unis dans le 21e siècle par des investissements dans l'innovation, l'éducation et les infrastructures, pour contrer la puissance économique grandissante de pays comme la Chine et l'Inde.

Les républicains, qui sont désormais majoritaires à la Chambre des représentants et qui contrôlent donc les cordons de la bourse du pays, se sont scandalisés au cours des derniers jours des nouvelles dépenses promues par le président. Les républicains estiment que le fait de dépenser autant de fonds gouvernementaux alors que la dette est si élevée est irresponsable.

Mais le président n'est pas d'accord.

"Ce qui est en jeu en ce moment n'est pas qui gagnera les prochaines élections - après tout, nous venons juste d'avoir des élections", a-t-il dit. "Ce qui est en jeu, c'est si de nouveaux emplois et des industries pourront prendre racine ici dans ce pays, ou bien ailleurs."

Le discours de l'état de l'Union, survenu à mi-chemin du mandat du président Obama, a aussi servi de tremplin à la campagne pour sa réélection en 2012.

De récents sondages suggèrent que la popularité du président Obama est dans une pente ascendante depuis les élections de mi-mandat de novembre, stimulée en partie par son discours à Tucson appelant à davantage de civisme, après la tentative d'assassinat contre la représentante démocrate Gabrielle Giffords le 8 janvier.

Les observateurs s'attendaient à ce que le discours se déroule dans une ambiance apaisée, après le choc causé par l'attaque contre Mme Giffords, qui a fait six morts.

Les élus américains semblaient déterminés à rétablir les bonnes manières en politique. Un certain nombre d'élus des deux partis rivaux se sont assis côte à côte lors du discours de M. Obama. Six des neufs juges de la Cour suprême étaient également présents dans l'assistance.

La première dame, Michelle Obama, a assisté au discours en compagnie de la famille de la fillette tuée lors de la tentative d'assassinat, de l'assistant de Gabrielle Giffords dont la réaction rapide a probablement sauvé la vie de sa patronne et des chirurgiens qui ont traité la représentante démocrate.

La tragédie de Tucson "nous a rappelé que peu importe qui nous sommes et d'où nous venons, chacun d'entre nous fait partie de quelque chose de plus grand, de quelque chose de plus important qu'un parti ou des préférences politiques", a dit le président Obama. "Nous faisons partie de la famille américaine."

Barack Obama a déclaré le début d'une nouvelle ère de responsabilité partagée, affirmant que les nouvelles lois ne pourraient être adoptées qu'avec le soutien des deux partis au Congrès.

"Nous avancerons tous ensemble ou alors pas du tout - les défis auxquels nous faisons face sont plus gros qu'un parti et plus gros que la politique", a dit le président.

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