Le premier ministre québécois Jean Charest a amorcé son séjour en Inde en insistant sur les occasions d'affaires dans ce pays qui compte près de 1,7 milliard d'habitants, un marché cible pour son gouvernement.

Selon lui, alors que plusieurs pays se préoccupent davantage de redresser leur économie que d'ouvrir des marchés, le Québec doit profiter de ce contexte pour occuper le terrain et nouer des partenariats.

Lundi, M. Charest, dont c'est la deuxième mission économique en Inde, rencontrera des politiciens et des gens d'affaires de l'Etat du Maharashtra. Il inaugurera aussi officiellement le Bureau du Québec à Mumbai, qui est en activité depuis mai 2008.

Par ailleurs, dimanche, M. Charest a rendu hommage aux deux Québécois, Elizabeth Russell et Michael Moss, qui ont perdu la vie lors d'attentats terroristes à Mumbai, à la fin de 2008.

Lors d'une brève cérémonie à l'hôtel Taj Palace, où ils ont péri, M. Charest a signé un livre d'or commémorant les attentats qui ont frappé cet établissement, entre autres endroits dans la ville, faisant 164 morts.

Mission économique ou fuite ?

Le premier ministre Jean Charest s'est défendu, dimanche, de multiplier les déplacements à l'étranger pour éviter les problèmes auxquels il ferait face au Québec.

Il répondait aux attaques de la chef péquiste Pauline Marois qui s'est interrogée semaine dernière sur l'effet des récentes absences de M. Charest.

Mme Marois avait déploré qu'il s'éloigne alors qu'un de ses députés est dans l'eau chaude et que le gouvernement n'a toujours pas trouvé la voie du retour à l'équilibre budgétaire.

Le premier ministre a soutenu que ses déplacements servent à faire la promotion du Québec et à ouvrir des marchés pour ses entrepreneurs.

M. Charest a affirmé que ses dernières missions en Russie, au Danemark, en Suisse et, cette semaine, en Inde, avaient pour objectif d'améliorer l'économie québécoise.

Lors d'un point de presse dimanche à Mumbai, en Inde, M. Charest a déclaré que peu importe où il se trouve, il continue d'assurer la gestion quotidienne.

Quelques heures plus tôt, le premier ministre était arrivé de la ville suisse de Davos, où il a participé au Forum économique mondial. En décembre, il s'était rendu à Moscou et Saint-Pétersbourg, puis à Copenhague, où se tenait un sommet sur les changements climatiques.