Le siège de Transat AT, à Montréal. Photo: Bloomberg
Les pilotes d’Air Transat ont massivement accepté de renoncer aux augmentations salariales auxquelles ils avaient droit, en échange de l’instauration d’un nouveau système de bonis lié à la performance de l’entreprise, a appris LesAffaires.com.
Cette proposition de réouverture de convention collective, présentée en mars dernier par la direction de Transat dans l'espoir d'accélérer le retour à sa profitabilité, a été acceptée dans une proportion de 78% de ses pilotes, au cours d’un scrutin électronique qui prenait fin ce matin. Pas moins de 84% des 435 pilotes de la compagnie se sont prévalus de leur droit de vote.
«Nous sommes heureux que nos membres aient accepté d’écouter cette proposition de la direction, une proposition que nous qualifions d’honnête compte tenu des circonstances», a expliqué à LesAffaires.com ce matin, le commandant Sylvain Aubin, président de l’Association des pilotes d’Air Transat.
Les pilotes profitaient d’une convention collective, signée à l’automne 2010, qui leur garantissait des conditions de travail jusqu’au printemps 2014. Cette convention prévoyait en outre une augmentation des salaires de 2,9% à compter du 1er mai 2012, et de 2,8% à la même date en 2013.
L’offre de réouverture de convention collective est venue de la direction d’Air Transat après la présentation de ses résultats du premier trimestre, le 15 mars dernier. Malgré une hausse de ses revenus, le voyagiste avait plus que doublé sa perte nette, de 13,4M$ (35 cents par action) à 29,5M$ (77 cents par actions).
En échange d’un gel salarial applicable immédiatement, Transat a proposé aux pilotes d’instaurer un nouveau système de bonis, comme celui accordé à certains employés non syndiqués et à plusieurs membres de la direction.
Ce système prévoit le versement de bonis, fixés en fonction d’objectifs préétablis et du bénéfice net ajusté qu’atteindra l’entreprise. Soutenant pouvoir difficilement détailler la valeur des bonis qu’un pilote pourrait recevoir, le président de l’Association des pilotes soutient tout de même qu’ils pourraient atteindre la valeur des augmentations auxquels les pilotes ont choisi de renoncer en 2012 et 2013.
