Le premier des avions CSeries de Bombardier pourrait ne pas être livré avant 2014, prédit Canaccord Genuity. Bombardier prévoit lui une livraison en 2013. Photo: Bombardier
Bombardier s’avouait récemment aux prises avec un échéancier serré. Voilà qu’un analyste prédit carrément maintenant un retard dans le lancement et la livraison des premiers appareils de la famille CSeries.
Dans un rapport de 26 pages, publié hier, Canaccord Genuity écrit que l’entrée en service des premiers avions CSeries de Bombardier ne se réalisera probablement pas en 2013, comme continue de le prétendre Bombardier, mais plutôt en 2014.
Précisément, l’analyste David Tyerman, qui signe le rapport, estime que la livraison du premier CSeries (CS100) ne se fera guère plus tôt qu’au cours du troisième trimestre de 2014, et que le deuxième modèle (CS300) ne devrait être attendu avant le troisième trimestre de 2015.
À l’occasion d’un salon de l’aviation, la semaine dernière à Las Vegas, le chef de la direction de Bombardier Aéronautique, Guy Hachey, a avoué que l’entreprise ne disposait plus de marge de manœuvre si elle désirait respecter son échéancier de livraison.
Or, rappelle M. Tyerman, Bombardier entre actuellement dans une phase critique de son développement, au cours de laquelle l’entreprise devra procéder à l’assemblage, aux essaies et aux derniers ajustements de l’appareil avant la livraison.
Une phase où les possibilités de problèmes sont décuplées. Les commandes de vol, les systèmes électriques et avioniques, les ailes en matériaux composites (une première pour Bombardier), un fuselage fabriqués en Chine, sont autant d’éléments qui risquent d’entraîner de nouveaux délais.
Et cela est sans compter les problèmes encore inconnus par l’entreprise que l’intégration finale de l’ensemble des composants de l’appareil risque de faire apparaître, soutient M. Tyerman. Dans ces conditions, dit-il, il serait plus juste de s’attendre à une entrée en service, non pas en 2013, mais au cours du troisième trimestre de 2014.
Aujourd’hui, l’action de Bombardier a reculé. À 15h37, son titre se négociait à 3,90$, en baisse de 0,07$, ou de 1,76%.
