[Photo : Bloomberg]
Bombardier (TSX:BBD.B) risque gros avec la CSeries, reconnaît le président et chef de la direction de la multinationale québécoise, Pierre Beaudoin.
Les gens ont l'habitude de dire qu'une entreprise doit mettre son avenir en jeu lorsqu'elle développe un nouvel avion, et c'est vrai, raconte M. Beaudoin dans un entretien qui vient de paraître dans une publication de la célèbre firme de consultation McKinsey.
Le dirigeant rappelle que la future famille d'avions de 100 à 145 places nécessite un investissement de 3 milliards $ US et que les capitaux propres de Bombardier sont à peu près du même ordre (4,1 milliards $ US au 31 octobre).
Pierre Beaudoin affirme par ailleurs que le lancement de ce vaste projet a été rendu possible grâce à la "transformation" de la culture d'entreprise de Bombardier Aéronautique depuis 2001.
Au début des années 2000, les gestionnaires de l'avionneur avaient l'habitude d'"éviter de mettre les faits sur la table" et d'établir des objectifs destinés à bien les faire paraître, relève M. Beaudoin.
La haute direction a donc décidé que Bombardier Aéronautique devait se recentrer sur les besoins de ses clients. L'entreprise estime avoir fait beaucoup de progrès en 10 ans, mais elle ne croit pas encore avoir atteint son but ultime: figurer parmi les meilleures sociétés de classe mondiale.
