Zone euro: l'activité privée à un sommet depuis juin 2011

Publié le 23/01/2014 à 06:58, mis à jour le 23/01/2014 à 07:00

Zone euro: l'activité privée à un sommet depuis juin 2011

Publié le 23/01/2014 à 06:58, mis à jour le 23/01/2014 à 07:00

Par AFP

Photo: Bloomberg

L'activité privée de la zone euro a nettement progressé en janvier et a atteint son plus haut niveau depuis juin 2011, selon une première estimation publiée jeudi, mais les analystes se gardent de tout optimisme excessif pour la croissance en 2014.

L'indice PMI composite s'est établi à 53,2 points. Il s'agit de la septième hausse mensuelle consécutive de cet indice, souligne le cabinet Markit, qui le publie. C'est aussi une bonne surprise, puisque le consensus des économistes tablait sur un indice à 52,5.

Lorsque celui-ci dépasse les 50 points, cela signifie que l'activité progresse, tandis qu'elle se replie s'il est en-dessous de ce seuil.

«La reprise de la zone euro continue de s'intensifier en janvier. La hausse de l'indice PMI permet de miser sur une croissance du PIB de la région de l'ordre de 0,4 à 0,5% au premier trimestre», note Chris Williamson, chef économiste de Markit.

"La croissance trimestrielle allemande, que l'on peut estimer à 0,6 ou 0,7%, devrait en effet compenser l'état stationnaire de l'économie française", ajoute-t-il, notant aussi que "les pays de la périphérie commencent l'année 2014 sur des bases solides".

L'Allemagne enregistre la plus forte croissance de l'activité privée depuis juin 2011, avec un indice à 55,9 contre 55,0 en décembre, tandis que la France reste sur une contraction, même si elle ralentit: l'indice atteint son meilleur niveau en trois mois à 48,5 contre 47,3 en décembre.

«Le fait que les deux plus gros moteurs de croissance de la zone euro n'aient pas la même cylindrée affaiblit la reprise de la région, et des risques de rechute existent», met en garde Johannes Gareis, de Natixis.

Par secteur, c'est toujours l'activité manufacturière qui mène la reprise, avec une progression de la production, du volume des nouvelles commandes et des nouvelles commandes à l'export pour le septième mois consécutif. Elle enregistre sa plus forte expansion mensuelle depuis avril 2011.

Dans les services, l'activité progresse également, mais plus modérément, même si le secteur enregistre sa deuxième plus forte expansion mensuelle depuis juin 2011.

Mais d'autres composantes de l'indice donnent une image «moins encourageante», souligne James Howat, de Capital Economics. L'emploi est ainsi repassé sous les 50 points, signalant un léger recul en janvier. "La reprise n'a pas encore atteint un rythme suffisant pour résoudre les problèmes de dette et de chômage de la région", conclut-il.

Martin Van Vliet, d'ING, rejoint cette analyse. Certes, l'indice est le signe d'une croissance qui pourrait s'établir à 0,4% au premier trimestre, et c'est "mieux que ce que beaucoup espéraient il y a encore six mois, mais ce n'est pas encore suffisant pour générer un nombre d'emplois qui aurait un impact significatif sur le chômage".

Howard Archer, d'IHS Global Insight, rappelle que les prix ont continué de baisser en janvier, et que «même si une déflation généralisée semble improbable dans la zone euro, le risque ne peut pas être totalement écarté».

Pour l'économiste, l'union monétaire «aura des difficultés à dépasser 1% de croissance en 2014», soit le niveau anticipé par le Fonds monétaire international dans ses dernières prévisions.

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