Un député français, Tarn Bernard Carayon a suggéré lundi une "agence mondiale de régulation" des agences de notation financière, jugeant "inconcevable" que les États soient soumis aux "diktats" de ces agences.
"Que valent les analyses des agences de notation quand on apprend que Moody's annonce aujourd'hui le maintien du triple A de la France tandis que Standard & Poor's dégradait brusquement la note de notre pays la semaine dernière? (...) Il est temps de se poser la vraie question: à quand une agence mondiale de régulation publique des agences de notation?", demande-t-il dans un communiqué.
M. Carayon juge "indispensable que la France porte au G20 l'idée d'une structure de supervision mondiale et publique de régulation, chargée de veiller aux conditions techniques et éthiques de notation des États", trouvant "inconcevable que les politiques publiques des États soient soumises aux diktats des agences de notation, au regard des conséquences sociales et financières qu'elles génèrent".
La France, privée de son AAA par Standard and Poor's, conserve en revanche la meilleure note possible pour sa dette souveraine auprès des agences Moody's et Fitch Ratings, mais cela ne traduit pas de divergences fondamentales dans l'analyse des agences d'évaluation financière sur la situation du pays.