Ukraine: les forces russes à proximité d'une importante centrale nucléaire

Publié le 28/02/2022 à 08:30, mis à jour le 28/02/2022 à 15:34

Ukraine: les forces russes à proximité d'une importante centrale nucléaire

Publié le 28/02/2022 à 08:30, mis à jour le 28/02/2022 à 15:34

11h30 | La Suisse, choquée par la brutalité de l’invasion de l’Ukraine, a choisi lundi de reprendre « l’intégralité » des sanctions économiques de l’Union européenne contre la Russie, y compris contre le président Vladimir Poutine lui-même, malgré son attachement à sa neutralité.

« Il s’agit d’une mesure de grande ampleur par la Suisse », a dit le président de la Confédération helvétique Ignazio Cassis, lors d’un point de presse faisant suite à une réunion extraordinaire du gouvernement fédéral.

Mais « l’attaque militaire sans précédent perpétrée par la Russie contre un État européen souverain a incité le Conseil fédéral à modifier sa pratique actuelle en matière de sanctions », souligne un communiqué.

Le Conseil fédéral « fait ce pas avec conviction, de manière réfléchie et sans équivoque », a insisté Ignazio Cassis, tout en continuant à proposer les bons offices du pays alpin, très attaché à préserver sa neutralité.

 

Oligarques interdits

Ueli Maurer, le ministre des Finances, a souligné que les avoirs des personnalités et entités qui se trouvent sur la liste noire de l’UE « étaient gelés avec effet immédiat ».

L’interdiction d’importation, d’exportation et d’investissement en vigueur depuis 2014 et l’annexion de la Crimée par la Russie a été étendue aux régions séparatistes de Donetsk et de Lougansk qui ne sont plus contrôlées par le gouvernement ukrainien.

Les sanctions financières contre Vladimir Poutine, le premier ministre Mikhail Michoustine et le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov sont mises en œuvre sans délai, précise encore un communiqué du Conseil fédéral.

Pour sa part, la ministre de la Justice, Karin Keller-Sutter, a indiqué que cinq oligarques russes ou ukrainiens « très proches de Vladimir Poutine » et avec des liens économiques forts avec la Suisse étaient « immédiatement interdits d’entrer en Suisse ».

Ces personnes visées — dont la Suisse ne veut pas rendre les noms publics, mais qui sont sur la liste noire européenne — n’ont pas de permis de résidence en Suisse, mais d’importants « liens économiques surtout dans la finance et le négoce de matières premières », a-t-elle ajouté.

Comme l’UE l’avait fait dès dimanche, la Suisse a aussi fermé son espace aérien dès lundi 14h heures GMT à tous les vols en provenance de la Russie et à tous les mouvements aériens d’avions russes, y compris des avions privés, mais « à l’exception des vols effectués à des fins humanitaires, médicales ou diplomatiques », précise le communiqué.

Les autorités suisses, qui semblaient hésiter à appliquer des sanctions à la hauteur de la transgression que représente l’invasion de l’Ukraine par la Russie, étaient sous forte pression depuis plusieurs jours pour s’aligner sur l’UE et les États-Unis.

La plupart des partis politiques à l’exception du parti de droite radicale UDC — auquel appartient Ueli Maurer — réclamaient un geste plus fort.

Samedi entre 10 et 20 000 personnes, qui ont défilé pour soutenir le peuple ukrainien, réclamaient aussi très vocalement des sanctions plus dures.

Le Conseil fédéral précise néanmoins que « la Suisse continuera d’examiner individuellement chaque nouveau paquet de sanctions édictées par l’UE ».

 

Engagement russe

Si la Russie n’est que le 23e partenaire commercial de la Suisse, les banques du pays alpin comptent parmi les favorites des grosses fortunes pour placer leur argent.

Selon les statistiques de la Banque des règlements internationaux, les engagements des banques suisses à l’égard de clients russes se montaient à 23 milliards de dollars au troisième trimestre 2021, dont 21,4 milliards sous la forme de dépôts. 

Des oligarques russes ont également des intérêts dans de grandes entreprises suisses.

De plus, 80% du négoce de pétrole et de gaz russes se fait en Suisse, selon les estimations citées par la presse helvétique alors que le pays abrite de grandes sociétés de négoce des matières premières telles que Gunvor, Trafigura ou Glencore. 

 

11h22 | Vladimir Poutine a ordonné lundi la mise en place de mesures pour soutenir le rouble qui pâtit des sanctions occidentales liées à l’Ukraine, avec notamment une interdiction pour les résidents en Russie de transférer des devises à l’étranger, a annoncé le Kremlin.

Outre cette première mesure, les exportateurs russes sont également sommés dès lundi de convertir en roubles 80% de leurs revenus en devises étrangères engrangés depuis le 1er janvier.

10h56 | Londres va geler les avoirs de toutes les banques russes 

Le Royaume-Uni va renforcer ses sanctions visant le secteur financier russe en réaction à l’invasion de l’Ukraine, en gelant notamment les avoirs sur son territoire de toutes les banques russes « dans les jours à venir », a annoncé lundi la cheffe de la diplomatie.

«Nous allons mettre en place un gel complet des avoirs de toutes les banques russes dans les jours à venir, en cherchant à nous coordonner avec nos alliés», a déclaré Liz Truss au Parlement britannique.

 

À la page suivante, un résumé des aides militaires et humanitaires envoyées à l’Ukraine

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