Russie: le gouvernement moins pessimiste pour l'économie cette année

Publié le 22/04/2015 à 10:00

Russie: le gouvernement moins pessimiste pour l'économie cette année

Publié le 22/04/2015 à 10:00

Par AFP

Le gouvernement russe a revu sa prévision pour l'économie russe cette année pour la rendre légèrement moins pessimiste, tablant sur une baisse de 2,8% du produit intérieur brut contre 3% auparavant, a indiqué mercredi le ministre de l'Economie.

«Nous prévoyons une baisse du PIB de 2,8% en 2015 et nous reviendrons à une croissance de 2,3% en 2016 puis de 2,5% en 2017-2018», a déclaré Alexeï Oulioukaïev, cité par l'agence publique Ria-Novosti, lors d'une conférence économique.

La précédente prévision (-3%) datait de fin janvier et prenait en compte l'effondrement du rouble de décembre intervenu après des mois de sanctions occidentales croissantes liées à la crise ukrainienne et de chute des cours du pétrole, la principale source de revenus de la Russie avec le gaz.

Cette crise monétaire a notamment créé une envolée des prix qui plombe le pouvoir d'achat des ménages et la consommation.

Depuis, si l'activité économique s'est bien orientée dans le rouge après une croissance de 0,6% l'an dernier, le rouble s'est nettement repris, ce qui a permis à l'inflation de montrer des signes de stabilisation et à la banque centrale de desserrer son étau monétaire sur l'économie.

Les autorités russes avaient déjà affirmé que cet apaisement se traduirait par une crise moins profonde que prévu.

M. Oulioukaïev a précisé que le gouvernement prévoyait un taux de changes moyen cette année de 60 roubles pour un dollar contre 61,5 roubles jusqu'à présent avant un retour à 52 roubles d'ici à 2018.

Le premier ministre Dmitri Medvedev a estimé mardi à «environ 2%» la chute du PIB au premier trimestre sur un an, soulignant que la Russie avait échappé au «scénario le plus dur» et que la crise se révélait moins forte qu'en 2008-2009.

Le Fonds monétaire international, dans ses prévisions de printemps, se montre plus pessimiste que le gouvernement puisqu'il prévoit un recul de 3,8% du PIB cette année et de 1,1% l'an prochain.

Malgré tout, «les chiffres du premier trimestre ne sont pas soutenables pour le trimestre à venir et les prochains», a estimé l'économiste Chris Weafer, de la société de conseil Macro Advisory, interrogé par l'AFP. Il prévoit une chute de 3,5% du PIB cette année avec «les plus fortes baisses frappant la consommation, la construction et les investissements».

La crise a poussé le gouvernement à puiser massivement dans ses réserves accumulées avec les revenus pétroliers pour soutenir l'économie. Il a notamment pris des mesures pour renflouer le secteur bancaire, financer des projets d'infrastructure ou encore indexer les retraites sur l'inflation.

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