Les ministres de l'Économie de la zone euro doivent s'entretenir mardi après-midi à Bruxelles des contributions d'établissements bancaires et de fonds d'investissement à un nouveau plan d'aide à la Grèce, pays lourdement endetté auquel l'Union européenne et le Fonds monétaire international ont déjà décidé de consentir en mai 2010 un prêt de 110 milliards d'euros.
Athènes, qui s'est engagé à mettre en oeuvre une cure d'austérité drastique en échange de cette assistance, a besoin d'un financement supplémentaire de dizaines de milliards d'euros au cours des années à venir pour sortir de la crise.
La réunion des ministres des Finances, qui doit s'ouvrir à 14h GMT à Bruxelles oppose l'Allemagne, soutenue par plusieurs autres pays riches, à la Banque centrale européenne.
Berlin souhaite que les banques et d'autres investisseurs privés accordent un délai plus long à la Grèce pour rembourser les obligations qu'ils détiennent mais la BCE craint qu'une telle mesure n'enfonce un peu plus dans la crise d'autres pays en difficulté.
Des responsables espèrent que le rendez-vous de mardi permettra de mettre fin à certaines des divisions les plus fortes et autorisera les dirigeants des Vingt-Sept à parvenir à un accord à l'occasion du Conseil européen des 23 et 24 juin à Bruxelles.
Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schaeuble a reçu mardi le soutien de son homologue néerlandais. Jan Kees de Jager a déclaré devant le Parlement que les Pays-Bas apporteraient un soutien financier supplémentaire à la Grèce si les investisseurs privés, détenteurs d'obligations, acceptaient eux aussi d'apporter une contribution importante.