Mais, otage de la dette, il a manqué de dynamisme pour convaincre son propre parti de la nécessité de libéraliser l'économie qui trahissait son ADN de culture socialiste et ses liens avec les syndicats.
Ses adversaires politiques et les fiers nationalistes grecs lui reprochent aussi d'avoir accepté une tutelle totale des Européens sur la Grèce, contrainte de vendre ses bijoux de famille et ayant perdu toute autonomie financière.
Petit-fils et homonyme du grand dirigeant centriste de l'après-guerre, Georges Papandréou a entamé sa carrière politique à 29 ans sous la houlette de son père, fondateur du Pasok en 1974. Il suivra un parcours similaire, entre rupture filiale et exploitation de la légitimité familiale.
Né le 16 juin 1952 à Saint-Paul (Minnesota), cet aîné d'une fratrie de quatre enfants commence sa carrière politique en occupant des postes secondaires dans les gouvernements de son père (1981-89, 1993-96).
Sociologue de formation, marqué par l'expérience de la social-démocratie scandinave, il a tourné le dos dans les années 1990 à la vieille garde populiste du Pasok pour adhérer au camp moderniste de Costas Simitis, Premier ministre de 1996 à 2004, architecte de l'entrée de la Grèce dans la zone euro.
Aux affaires étrangères, Georges Papandréou se fera l'artisan en 1999 de la détente avec la Turquie et les voisins balkaniques.
Il veille aussi au maintien de bonnes relations transatlantiques, en dépit du virulent antiaméricanisme des Grecs, ayant reçu à plusieurs reprises pendant la crise le soutien du président américain Barack Obama.