«Ce chiffre est un peu exagéré, d'autant que David Cameron ne prend pas en compte dans ce montant les bénéfices de la construction, qui sont majoritaires», souligne Slavena Nazarova, économiste du Crédit Agricole Corporate and Investment Bank.
«Les montants cités pour l'investissement semblent aussi supérieurs aux investissements directs et indirects pour les jeux de Sydney en 2000, qui sont considérés parmi les jeux les plus fructueux», ajoute-t-elle.
Et quand bien même les prédictions du gouvernement britannique se réalisaient, elles ne représenteraient sur quatre ans qu'une contribution annuelle d'environ 0,2 point à la croissance. Pas de quoi compenser les effets de l'austérité et de la crise dans la zone euro voisine.
Le gouvernement s'est aussi engagé à promouvoir le commerce britannique pendant les Jeux, comme lors de la rencontre entre M. Cameron et le président russe Vladimir Poutine à l'occasion des épreuves de judo.
Mais, en l'absence d'annonce ou de contrat majeur, il est difficile de savoir si cela a vraiment fait avancer la cause des entreprises britanniques, comme par exemple le pétrolier BP, l'un des sponsors officiels des jeux de Londres, qui se trouve dans une situation compliquée en Russie.