Quant au chef de file de l'Eurogroupe, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, il avait affirmé sans détour que cette option ne pouvait être totalement écartée.
"On ne peut pas totalement exclure cette possibilité, mais on ne doit pas partir sur l'idée qu'un troisième plan est nécessaire", a-t-il déclaré fin février.
Un troisième plan d'aide à la Grèce "paraît assez logique", a confirmé une source gouvernementale européenne. Car "à ce stade, la Grèce a peu de chances de revenir sur les marchés. Mais une autre aide posera moins de difficultés car ce ne seront plus les mêmes montants", a-t-elle souligné.
À l'origine, le second plan d'aide à la Grèce, à hauteur de 130 milliards d'euros, a pour ambition de ramener la dette publique du pays à 120,5% d'ici 2020, contre 160% actuellement. Sauf que ces calculs extrêmement serrés sont jugés bien trop optimistes par les observateurs, alors que la situation économique qui ne cesse de se dégrader.
"La confiance des consommateurs et des entreprises en berne, une flambée du chômage et un tarissement du crédit laissent penser que la récession va s'accentuer cette année. Mais la troïka semble penser que la page de la récession est en train de se tourner", estime Ben May, économiste chez Capital Economics.
Preuve de l'aggravation de la situation: la récession qui frappe la Grèce depuis 2008 s'est fortement accentuée fin 2011 avec un Produit intérieur brut qui a plongé de 7,5% au lieu des 7% annoncés au départ.
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