La taxe «Red Bull» adoptée en France au nom de la santé publique

Publié le 24/10/2013 à 06:51

La taxe «Red Bull» adoptée en France au nom de la santé publique

Publié le 24/10/2013 à 06:51

Par AFP

Les députés français ont voté jeudi la création d'une taxe sur les boissons énergisantes comme le Red Bull, en raison de leur risque pour la santé, malgré les critiques de l'opposition sur un «habillage» visant à alourdir les taxes.

Cette taxe, d'un euro par litre, doit générer 60 millions d'euros (86,11M$CA) de recettes annuelles.

Début octobre, l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation) avait recommandé d'éviter la consommation des boissons telles Red Bull, Monster ou Burn, par les enfants et les adolescents, et aussi de ne pas l'associer à de l'alcool ou à des exercices physiques intenses.

Une taxe similaire avait été adoptée l'an dernier par le Parlement, avec l'argument de l'association dangereuse avec l'alcool, puis censurée par le Conseil constitutionnel au motif qu'aucun «critère objectif», concernant la boisson elle-même, ne la justifiait. Mais cette année, la mesure, adoptée dans le cadre de la discussion du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2014, est motivée par le risque de ces produits pour la santé même sans mélange avec de l'alcool.

Mieux encadrer la publicité

Le rapporteur du texte, Gérard Bapt (PS), lui-même médecin, a défendu une mesure, dont il est à l'origine, prise «dans une visée non pas de recettes mais à visée comportementale», alors que l'UMP le priait de «ne plus évoquer les problèmes de santé publique pour créer de nouvelles taxes».

La ministre de la Santé Marisol Touraine a souligné que «la fiscalité comportementale n'(était) pas le seul instrument des politiques de santé publique», s'en remettant à la sagesse des députés. Le gouvernement entend mieux encadrer la publicité et l'information sur ces boissons, a-t-elle dit.

La taxe doit s'appliquer aux boissons énergisantes contenant un seuil minimal de 220 mg de caféine ou 300 mg de taurine pour 1 litre.

Leur consommation est estimée à 60 millions de litres par an et leur taxation est actuellement similaire à celle d'un soda.

Ces boissons, commercialisées en France depuis 2008, sont sous surveillance en raison d'effets indésirables suspectés, notamment cardiaques.

La consommation de boissons énergisantes est un «phénomène nouveau et en forte expansion», et concerne près de 9 millions de Français de plus de 14 ans, selon l'Anses.

Parmi eux, un quart environ a entre 14 et 25 ans et 60% sont des hommes. Un tiers des consommateurs avale ces boissons dans un contexte festif, dans les bars, les discothèques, lors de concerts ou de soirées. Mais pour 3,6 millions d'entre eux, cette consommation est liée à l'activité sportive.

 

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