Les risques sont "la baisse des taxes d'importation, la limitation des formes de soutien de l'Etat à certains secteurs et par conséquent la hausse de la compétitivité des produits étrangers", a-t-il cependant reconnu.
Les détracteurs du projet ont à plusieurs reprises averti que la baisse des droits de douane permettraient aux étrangers d'inonder le marché de produits bon marché, signant l'arrêt de mort de nombreuses industries héritées de l'époque soviétique.
Le Parti communiste et le parti Russie Juste (centre gauche) s'étaient d'ailleurs tournés en juillet vers la Cour constitutionnelle pour tenter de bloquer la ratification du protocole, mais ils avaient été déboutés.
Les autorités russes ont elles-mêmes été longtemps partagées sur les bénéfices de cette adhésion.
Vladimir Poutine avait ainsi mis plusieurs fois en garde contre le prix à payer pour en faire partie.
Mais la crise économique mondiale, qui a mis la Russie à genoux en 2008-2009, a achevé de persuader Moscou du bien-fondé d'une adhésion.
Aucun pays n'a négocié aussi longtemps que la Russie pour entrer à l'OMC: le pays avait posé sa candidature en 1993, mais le processus a été plusieurs fois freiné et en particulier après la guerre éclair en 2008 avec la Géorgie, membre de l'organisation, qui a bloqué un temps les discussions.
La Chine avait négocié 15 ans avant d'entrer à l'OMC en 2001.