Le porte-parole du gouvernement, Pantélis Kapsis, a réitéré jeudi à la radio privée Flash qu'il espérait "la conclusion le plus vite possible de l'accord", rappelant qu'il conditionnait la mise en oeuvre du plan de renflouement de 130 milliards d'euros décidé fin octobre à Bruxelles.
M. Kapsis a toutefois évoqué "la difficulté des discussions", d'autant que la négociation avec le secteur privé se double de tractations avec les créanciers publics, UE et FMI, pour l'adoption de nouvelles mesures de rigueur et de déréglementation qui auront "un coût social".
Mais "une solution alternative serait pire, l'objectif est de faire en sorte que la Grèce reste dans la zone euro", a-t-il souligné.
M. Papademos a présidé une réunion ministérielle informelle dans l'après-midi pour faire un point sur ces négociations avec créanciers privés et publics et étudier les mesures réclamées par ces derniers, dont une délégation tripartite (Commission européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) se trouve à Athènes depuis la semaine dernière.
Le marchandage avec le secteur privé avait jusque là buté sur les taux d'intérêt des nouvelles obligations, l'IIF insistant sur un taux d'intérêt d'au moins 4%, pour limiter les pertes réelles des banques, estimées à au moins 60% pour une décote nominale de 50%, alors que zone euro et FMI veulent rester autour de 3%.
Un taux trop bas risque d'être dissuasif pour les créanciers privés (banques, caisses d'assurance ou fonds d'investissement), censés participer "volontairement" à la restructuration.
En cas de participation insuffisante des créanciers privés à l'accord, Athènes n'a pas exclu de recourir à un mécanisme de clause d'action collective (CAC) imposant à la minorité de créanciers rétifs de suivre le mouvement.
L'activation de cette clause impliquerait la Banque centrale européenne (BCE), l'exposant ainsi à une perte de plus de 20 milliards.