Ils imposent des limites au nombre de positions que les traders peuvent prendre sur les marchés de dérivés sur les matières premières sur une période donnée, afin notamment de lutter contre l'hyper-spéculation sur les produits agricoles.
Un groupe d'ONG emmené par Oxfam et les Amis de la Terre a réagi dans un communiqué en «saluant l'introduction de limites à la spéculation» sur les matières premières, tout en déplorant de «nombreuses lacunes» dans le texte.
Pour Marc-Olivier Herman, d'Oxfam, «parier sur les prix alimentaires est inacceptable dans un monde où près d'un milliard de personnes ont faim».
Les parlementaires européens veulent aussi limiter la rapidité des transactions dans le cadre du «trading à haute fréquence», aujourd'hui effectuées à la nanoseconde. Ils proposent que les ordres demeurent dans les carnets d'ordres au moins 0,5 seconde, pendant lesquelles ils ne pourront être ni annulés ni modifiés. Des systèmes de «coupe-circuit» devront aussi être installés pour être activés en cas d'emballement des transactions.
«C'est une avancée très importante pour améliorer la transparence et aplanir le processus de formation des prix», a souligné dans un communiqué le groupe des socialistes et démocrates, saluant cette mesure.
Des amendements ont été approuvés afin que les conseillers financiers ne soient pas incités par leur employeur à vendre des produits dont les clients n'ont pas réellement besoin.
Ces propositions doivent maintenant être adoptées en session plénière par le Parlement européen, probablement en novembre. Les ministres des Finances des 27 devraient également faire leurs propres propositions dans les mois qui viennent.