La zone euro va débloquer une tranche de prêts de 8 milliards d'euros à la Grèce, vitale pour éviter au pays de se retrouver en faillite d'ici le 15 décembre, a affirmé mardi la ministre autrichienne des Finances Maria Fekter à Bruxelles en marge d'une réunion avec ses homologues de l'Union monétaire.
Interrogée par les journalistes pour savoir si les ministres des Finances qui se sont retrouvés en fin d'après-midi à Bruxelles allaient débloquer ce prêt, elle a répondu: "oui".
"Les conditions sont réunies pour verser cette aide compte tenu des engagements par écrit de tous les chefs de partis en Grèce", a pour sa part estimé le ministre luxembourgeois des Finances, Luc Frieden.
"Nous devons discuter de cela et aussi voir ce que la Commission européenne et la Banque centrale européenne (deux des principaux bailleurs de fond du pays, ndlr) ont à dire sur le sujet", a-t-il poursuivi. "Mais je pense que les conditions sont désormais réunies", a-t-il répété.
Plus prudente, la ministre espagnole des Finances Elena Salgado a dit "espérer" que la sixième tranche d'aide serait débloquée mardi soir.
Le versement de ce prêt, tiré du premier plan de sauvetage pour la Grèce du printemps 2010, était suspendu depuis début septembre à une exigence de la zone euro et du FMI de voir les trois principaux partis politiques grecs s'engager par écrit à appliquer les réformes acceptées par le gouvernement grec.
Or, les trois chefs des principaux partis, dont Antonis Samaras (droite), jusqu'alors très réticent, ont envoyé un engagement écrit aux dirigeants européens. M. Samaras a toutefois assorti sa lettre de réserves et a plaidé en faveur de quelques modifications "pour garantir la réussite" du programme.