L'éventuelle abolition des tarifs douaniers entre le Canada et l'Union européenne ne sera pas une panacée pour les exportateurs canadiens.

Selon une étude du Conference Board du Canada, le futur accord de libre-échange Canada-UE devrait faire augmenter les exportations canadiennes de produits vers l'Europe de 1,4 milliard de dollars G$ d'ici 2022 en raison de la réduction des tarifs douaniers. Cela représente une hausse de 3,6 % par rapport au niveau actuel des exportations de marchandises du Canada à destination des 28 pays de l'UE.

En 2014, les expéditions canadiennes de marchandises vers l'Union s'étaient élevées à 38,7 G$, selon Statistique Canada. Comparativement à 2013, il s'agit d'une hausse de 16,9%, et ce, malgré la présence de tarifs douaniers.

Bref, l'élimination des tarifs douaniers aurait peu d'impact sur nos exportations dans l'Union européenne, conclut le Conference Board du Canada.

«Les secteurs d'activité et les entreprises du Canada ne retireront que des avantages modestes de l'entente s'ils restent passifs et attendent que la baisse des tarifs stimule leurs ventes», souligne dans un communiqué Danielle Goldfarb, directrice associée, Centre du commerce mondial, qui a produit l'étude pour le Conference Board du Canada.

Selon elle, les principaux avantages du futur accord de libre-échange proviendront « sans doute de la réduction des barrières non tarifaires et de la libéralisation du commerce des services ».

Faits saillants de l'étude

• En dépit de ses récentes difficultés économiques, notamment l'aggravation de la crise financière en Grèce, l'UE est un marché de plus de 17 000 G$, avec des clients à revenus élevés.

• L'élimination des droits de douane entre le Canada et l'Union européenne au titre de l'Accord économique et commercial global (AECG) se traduira par une augmentation d'environ 1,4 G$ des exportations de marchandises canadiennes vers l'UE d'ici 2022.

• Les gains potentiels pour les entreprises canadiennes s'étendent au-delà de l'élimination des tarifs douaniers et comprennent la réduction des barrières non tarifaires et la libéralisation du commerce des services et des investissements.

• Pour tirer pleinement profit de l'AECG, les entreprises canadiennes devront rechercher des occasions d'affaires et adapter leurs offres au marché très concurrentiel de l'UE.