Une hypothèse jugée "catastrophique" tant par le gouvernement socialiste de Georges Papandréou que par l'ancien Premier ministre socialiste grec Costas Simitis, architecte de l'entrée de la Grèce dans l'euro il y a dix ans.
Côté gouvernement, on reste très discret sur l'objectif loupé de réduction du déficit budgétaire en 2011, préférant mettre l'accent sur la perspective d'un retour à un excédent primaire en 2012.
En clair, cela signifie que pour la première fois en 2012, la Grèce pourrait espérer équilibrer ses dépenses et ses recettes, hors service de la dette.
Martin Wolf, éditorialiste au Financial Times et au Monde, estimait le 26 juin que tant qu'un pays enregistre un déficit budgétaire primaire, un défaut "n'a aucun sens", car le transfert net de ressources se ferait au bénéfice du secteur public.
Selon lui, l'issue (d'un défaut de la Grèce sur sa dette, NDLR) parait néanmoins inévitable. "Mais je ne vois pas l'avantage qu'il y aurait à ce que la Grèce fasse défaut vis-à-vis de son secteur public au terme de longues années d'efforts plutôt qu'elle le fasse vis-à-vis de son secteur privé dans les mois qui viennent", écrivait-il.