Alexis Tsipras, chef du parti Syriza. Photo: Bloomberg

En Grèce la droite Nouvelle-Démocratie favorable au maintien du pays dans la zone euro à tout prix, devançait de 1,6 point de pourcentage la gauche radicale anti-rigueur Syriza, selon un sondage "sortie des urnes" actualisé et diffusé sur les télévisions grecques.

Selon ce sondage publié deux heures après la fermeture du scrutin, la droite arriverait en tête, mais sans majorité, avec un score compris entre 28,6% et 30% des voix et obtiendrait ainsi quelque 127 sièges sur les 300 que compte le parlement, contre un score compris entre 27 et 28,4% pour le Syriza. A la fermeture des urnes, un sondage du même institut créditait la droite d'une avance de seulement 0,5 point de pourcentage face à son rival.

Alors que le dirigeant de la droite, Antonis Samaras, prône "une renégociation" du plan de rigueur, imposé au pays depuis deux ans par les créanciers, UE et FMI, son adversaire Alexis Tsipras, veut "l'annulation" de ce plan et l'adoption de "plus de mesures de croissance" afin de relancer l'économie, plongé dans une grave récession, pour la cinquième année consécutive.

Panos Skourletis, porte-parole du Syriza a indiqué indiqué à la télévision privée Skaï qu'avec de tels pronostics, la Nouvelle-Démocratie et le Pasok (socialistes) "pouvaient constituer un gouvernement" mais "ne peuvent pas appliquer la même politique" qu'avant les élections, car "l'axe du pays s'est déplacé vers la gauche".

"Il serait ridicule de demander au Syriza de rentrer" dans une telle équipe, "si le pays veut renégocier, il lui faut au contraire une forte opposition, c'est le meilleur atout pour le pays", a-t-il ajouté.

Le Syriza a créé la surprise lors du précédent scrutin il y a moins de deux mois, avec 16,7% en quadruplant son score depuis les dernières législatives du 2009, en se propulsant deuxième parti du pays.

La droite est arrivée en première place avec 18,7% le 6 mai, mais avec un score très réduit par rapport à celui des législatives de 2009, étant sanctionnée comme les socialistes du Pasok, pour la politique d'austérité imposée au pays.

Le Pasok et la Nouvelle-Démocratie étaient partenaires depuis novembre dans un gouvernement de coalition qui a pu décroché en février un deuxième prêt international pour le pays, au prix de nouvelles mesures de rigueur.