Il se fonde désormais sur le rejet massif de l'austérité exprimé par les urnes pour infléchir un peu plus son discours vis-à-vis des bailleurs de fonds, même si la chancelière allemande Angela Merkel a déjà fait savoir qu'elle était opposée à tout assouplissement du plan.
Selon l'analyste Georges Sefertzis, le pays pourrait réussir à se doter d'un exécutif "au moins pour quelques mois dans le but d'éviter l'impasse politique et donner le temps aux forces politiques de se repositionner en Europe et en Grèce".
L'élection en France du socialiste François Hollande a renforcé les voix qui demandent en Europe un frein à la rigueur pour relâcher la pression sur les peuples du sud de l'Europe et sauver la cohésion de la zone euro. Le président du parlement européen Martin Schultz s'est invité à Athènes dimanche et lundi.
"L'annulation du mémorandum et des accords de prêts conduirait le pays hors de l'euro et de l'UE", a toutefois prévenu la banque grecque Alpha dans une note d'analyse.
"Athènes devrait être à court de liquidités dès le mois de juillet" si les Européens lui coupent les vivres, a pour sa part mis en garde Cameron Peacock, analyste chez IG Markets.
Reprises par l'espoir d'une issue à la crise grecque, les Bourses européennes ont fini en légère hausse.
Face à ces enjeux, la cérémonie "à l'antique" d'allumage de la flamme olympique, qui s'est déroulée suivant la tradition sur le site de l'ancienne Olympie, est passée presque inaperçue, 85 jours avant le début des JO de Londres.