Le Washington Post fait un parallèle entre la France et la Grèce --où se tenaient également des élections dimanche, qui ont vu la victoire de partis opposés aux mesures de rigueur-- soulignant que le choix des électeurs des deux pays est «un puissant rejet de la cure prescrite par les Allemands contre la crise de la dette: la douloureuse austérité».
Le journal constate que le nouveau président français, «un socialiste modéré au sourire facile (...) qui a perdu du poids», a réussi à vaincre le chef de l'Etat sortant Nicolas Sarkozy, «un conservateur dont le mandat de cinq ans a été miné par la crise économique européenne et sa propre combativité personnelle».
«Dans tous les cas», tempère le Washington Post, la vision sociale-démocrate et en faveur du libéralisme de M. Hollande «ne porte pas la promesse d'un changement radical, à la différence des nationalisations qui avaient suivi la dernière victoire de son parti» quand François Mitterrand était arrivé au pouvoir en 1981.