Dans le même temps, Eurostat a indiqué que l'inflation a nettement ralenti en novembre dans la zone euro, à 2,2% sur un an contre 2,5% le mois précédent.
Ce chiffre est plus bas qu'attendu puisque les analystes interrogés par DowJones Newswires tablaient sur un taux d'inflation à 2,4%.
Il confirme le ralentissement de l'inflation observé depuis le début de l'année, et qui avait été interrompu pendant deux mois, en août et septembre.
Cette statistique devrait apaiser les craintes de la Banque centrale européenne, chargée d'assurer la stabilité des prix, même si l'inflation dépasse depuis 24 mois le seuil de 2% visé à moyen terme par l'institut monétaire.
Ces deux statistiques «mettent en évidence la faiblesse générale de l'économie de la zone euro», estime Jonathan Loynes, de Capital Economics.
«Nous pensons que l'inflation pourrait ralentir encore un peu l'année prochaine (...) Que cela amène les consommateurs à dépenser, dans un contexte d'austérité et de hausse du chômage est une autre affaire», poursuit-il.
Le ralentissement de l'inflation début 2013 pourrait en tout cas inciter la BCE à abaisser son principal taux directeur, fixé depuis juillet à 0,75%, son plus bas niveau historique. «Si l'économie ne montre pas des signes de reprise au premier trimestre, un abaissement des taux pourrait avoir lieu», estime Peter Vanden Houte, économiste pour la banque ING.
Une baisse des taux n'est guère attendue la semaine prochaine, lors de la réunion de la BCE.