Tidjane Thiam, le patron de Prudential, plus grande compagnie d'assurances birtannique, a également défendu le rôle de la communauté financière dans le fonctionnement de l'économie, jugeant que les régulateurs devraient surtout faire preuve d'efficacité. «Nous avons besoin d'une dose de réalisme», les régulateurs doivent se montrer «moins ambitieux» et «produire des résultats» dans un délai raisonnable, a-t-il fait valoir.
Cinq ans après le début de la crise, «nous n'avons toujours pas de règle sur les prêts immobiliers», a ainsi souligné M. Dimon.
La régulation se concentre surtout sur le moyen d'empêcher d'avoir recours à l'argent des contribuables pour sauver les banques, a expliqué de son côté le patron de la banque suisse UBS et ancien président de la banque centrale allemande, Axel Weber. Dans ces conditions, la régulation sur le "shadow banking" ne sera jamais très forte, a-t-il assuré.
«Nous ne sommes toujours pas en sécurité», a toutefois jugé le représentant du FMI.
«Il y a des gens en ce moment qui travaillent sur les moyens d'éviter une nouvelle crise. Ils perdent leur temps parce qu'il y aura de toutes façons une autre crise», a conclu M. Thiam.