La zone euro va demander des comptes lundi à l'Espagne, qui réclame plus de souplesse pour réduire son déficit et va également tenter d'avancer sur le renforcement de son pare-feu contre la crise de la dette, même si aucune décision n'est attendue avant fin mars.
Les ministres des Finances de l'Union monétaire se retrouvent à Bruxelles dans un climat plus apaisé que d'ordinaire, grâce à l'accord donné vendredi par les créanciers privés de la Grèce à la plus grosse opération de réduction de dette de l'histoire.
Fait rare: la situation de la Grèce ne devrait être évoquée qu'à la marge, car la zone euro attend désormais la réunion du conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI), prévue jeudi, pour finaliser le débouclage du second plan d'aide au pays, comprenant une aide publique de 130 milliards. Le FMI doit contribuer à l'effort à hauteur de 18 milliards d'euros en principe.
Une conférence téléphonique de l'Eurogroupe pourrait être organisée dans la foulée, selon une source diplomatique européenne.
La zone euro devrait donc lundi se pencher essentiellement sur le sort de l'Espagne qui a pris ses partenaires par surprise en annonçant début mars que son déficit public 2012 serait bien supérieur à l'objectif initialement annoncé.