Une fiscalité concurrentielle
La réforme de la fiscalité en Allemagne a aussi donné un sérieux coup de pouce aux exportateurs allemands.
En 1999, le taux moyen de l'impôt des sociétés (combinaison du taux fédéral et du taux des gouvernements régionaux) était de 52 %, soit le taux le plus élevé d'Europe, selon la firme KPMG. Aujourd'hui, ce taux s'élève à 29,45 %. Au Canada, le taux combiné moyen est de 25 %.
«Nous n'avons pas le taux le plus bas d'Europe, mais l'écart s'est rétréci avec l'Irlande, le pays le plus concurrentiel, qui impose les profits des sociétés à un taux de 12,5 %», souligne Wilfried Prewo, président de la chambre de commerce de Hanovre.
Les gouvernements ont aussi réduit les charges sociales des employeurs. En 2010, les entreprises payaient 28 euros par tranche de 100 euros de salaire brut (la moyenne de l'Union européenne [UE] était de 31 euros).
Beaucoup d'exportateurs ont aussi délocalisé des activités secondaires dans les pays émergents, notamment en Hongrie et en Pologne, deux pays clés dans la chaîne d'approvisionnement d'Allemagne Inc. L'Europe orientale comporte de nombreux avantages pour les entreprises allemandes. La main-d'oeuvre y est bien formée et moins coûteuse qu'en Allemagne. De plus, les fournisseurs sont souvent dans le même fuseau horaire et à quelques heures de route.