Jeudi dernier, au terme d'un sommet marathon, les dirigeants européens ont trouvé un accord pour effacer une partie de la dette grecque qui s'élève aujourd'hui à plus de 350 milliards d'euros, niveau jugé intenable. L'accord conclu avec les banques porte sur un renoncement à cent milliards d'euros.
Athènes recevra en outre de nouveaux prêts internationaux de 100 milliards d'euros. Par ailleurs, 30 autres milliards sont réservés aux banques grecques, qui jouent leur peau dans l'opération d'échange de dette, étant les plus grosses détentrices d'obligations souveraines grecques.
En échange, le pays doit accepter un renforcement des contrôles sur sa politique budgétaire, jusqu'à présent contrôlée tous les trois mois par une "troïka" où sont représentés les trois principaux créanciers du pays: Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international.
A l'issue de l'accord jeudi, le gouvernement grec a indiqué que des membres de la troïka seraient désormais basés en permanence en Grèce.
Pour Ilias Nikolakoulos, politologue, la décision "dangereuse" de M. Papandréou relève d'une "réaction de panique" devant l'effondrement que subit le parti socialiste (pasok) au pouvoir dans les sondages.
Jusqu'à présent, la Grèce a connu un seul référendum en 1974 après la dictature des colonels.
M. Vénizélos a indiqué que le référendum se tiendrait après la fin des discussions qui démarrent avec les banques.
Une des questions les plus délicates en suspens, relevant aussi de la souveraineté, est de savoir si les nouvelles obligations (à prix réduit) qui seront émises seront de droit grec ou de droit international. Un débat feutré agite la City et les colonnes de la presse financière anglo-saxonne qui s'inquiète de voir ses intérêts mis en danger au cas où la Grèce serait contrainte de faire défaut ultérieur sur la reste de sa dette.