La Corée du Nord tient le monde en alerte avant un possible tir de missile

Publié le 11/04/2013 à 17:37, mis à jour le 17/10/2013 à 05:56

La Corée du Nord tient le monde en alerte avant un possible tir de missile

Publié le 11/04/2013 à 17:37, mis à jour le 17/10/2013 à 05:56

Par AFP

"Rhétorique belliqueuse"

La Corée du Nord s'apprête par ailleurs à commémorer en grande pompe lundi le 101ème anniversaire de la naissance de Kim Il-Sung, décédé en 1994, pour lequel des délégations étrangères ont commencé à affluer dans la capitale Pyongyang, assurent les médias officiels.

Depuis février 2012, la Corée du Nord a effectué deux tirs de fusée, considérés par les Occidentaux comme des essais déguisés de missiles balistiques, ainsi qu'un essai nucléaire qui lui a valu un nouveau train de sanctions à l'ONU. Pyongyang a également annoncé le redémarrage de ses activités nucléaires.

Un représentant républicain du Colorado, Doug Lamborn, citant un rapport du renseignement militaire américain, la Defense Intelligence Agency (DIA), a affirmé jeudi que la Corée du Nord pourrait être en mesure de fixer une tête nucléaire sur un missile balistique. Toutefois le consensus des experts est que Pyongyang n'est pas au stade de pouvoir miniaturiser des armes nucléaires.

Les ministres des Affaires étrangères du G8, réunis à Londres, ont "condamné dans les termes les plus forts" l'attitude de la Corée du Nord et menacé de nouvelles sanctions le régime de Pyongyang en cas de nouveau test de missile.

Dans un communiqué, les chefs de la diplomatie des huit grandes puissances ont "condamné l'évolution continuelle du programme d'armes nucléaires et de missiles balistiques" de la Corée du Nord, notamment l'enrichissement d'uranium.

"Avec sa rhétorique belliqueuse, la Corée du Nord joue avec le feu et n'aide pas à désamorcer une situation instable", a de son côté déclaré le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel, selon qui les Etats-Unis sont "prêts à faire face à toute éventualité".

Ignorant les mises en garde de son voisin et allié chinois, Pyongyang a déployé sur sa côte orientale deux missiles Musudan, d'une portée théorique de 4.000 kilomètres, soit la capacité d'atteindre la Corée du Sud, le Japon et même l'île américaine de Guam, où des exercices d'urgence ont été menés jeudi dans la perspective d'une frappe nord-coréenne.

L'éventuel tir de missile pourrait survenir autour du 15 avril, ou coïncider avec la visite à Séoul prévue vendredi du secrétaire d'Etat américain John Kerry et du secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen.

Selon une source gouvernementale sud-coréenne, Pyongyang pourrait tirer plusieurs projectiles, des mouvements de véhicules lanceurs transportant des Scud (d'une portée de quelques centaines de kilomètres) et des Rodong (d'une portée d'un peu plus de 1.000 kilomètres) ayant été détectés.

La Corée du Nord a déplacé ses missiles à maintes reprises ces derniers jours, dans le dessein de compliquer la tâche des services de renseignement étrangers, a rapporté jeudi l'agence de presse sud-coréenne Yonhap.

Visiblement agacée par la réaction d'une partie de la communauté internationale qui a qualifié ses menaces de pure gesticulation, la Corée du Nord avait surenchéri mardi en parlant à nouveau d'une guerre "thermonucléaire" et en conseillant aux étrangers présents en Corée du Sud de quitter ce pays.

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.