Il va sans dire qu'une réintégration de l'Iran dans la communauté internationale permettrait d'accroître son rôle dans la lutte contre les djihadistes.
L'Iran pourrait aussi aider l'Occident à trouver une issue à la guerre civile en Syrie. Mais ce conflit est très complexe: les Occidentaux soutiennent l'opposition, tandis que Téhéran appuie le régime de Bachar Al-Assad.
Mais là encore, l'Iran pourrait sans doute jouer un rôle positif dans ce conflit, en tentant par exemple de convaincre Bachar Al-Assad de faire des concessions à l'opposition, mais sans lui demander de quitter le pouvoir. Téhéran tient à préserver «l'axe chiite» composé de Iran, de l'Irak, de la Syrie et du Hezbollah libanais - un mouvement politique chiite du Liban qui possède une branche armée.
Une normalisation du statut de l'Iran avec les grandes puissances pourrait aussi peser sur les relations tendues entre le Hezbollah et Israël.
Comme l'Iran est un allié du Hezbollah, elle pourrait faire pression sur ce dernier pour normaliser à son tour ses relations avec l'État israélien.
Reste à voir si l'Iran et le P5 +1 arriveront à trouver un terrain d'entente. Car plus le temps passe, plus le camp des conservateurs hostiles à l'Iran aux États-Unis - renforcé par la récente élection d'un Congrès républicain - et les «durs» du régime iranien hostiles aux États-Unis risquent de torpiller une éventuelle entente.