La Fed semble maintenant impatiente de cesser ces dépenses dès que l'économie et l'emploi repartiront.
«De mémoire, c'est la première fois que les discussions privées comme publiques sont aussi ouvertes (...). Cela tourne à la campagne politique», affirmait récemment un éditorialiste du Washington Post, Steven Pearlstein.
Dans une initiative inhabituelle, plusieurs sénateurs démocrates ont même signé une lettre demandant au président Obama de nommer Mme Yellen. «Elle est bien considérée, hautement qualifiée et elle connaît la Fed», a commenté la sénatrice Dianne Feinstein.
Face à elle, l'homme dont on vante l'exceptionnelle intelligence et l'expérience des arcanes du pouvoir comme de Wall Street, fait grincer des dents pour sa personnalité irascible et impatiente, un trait à concilier avec le fonctionnement collégial du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC).
En 2006, il avait dû démissionner de la présidence de l'Université d'Harvard --dont il a été le plus jeune professeur titulaire à 28 ans-- pour avoir suggéré que les femmes étaient par nature moins douées pour les mathématiques.
Par le passé, Larry Summers s'est aussi montré réticent à réguler les marchés financiers alors que la règlementation financière est l'une des prérogatives de la Fed. Enfin, ses liens en tant que consultant de grandes firmes financières seront scrutés par le Congrès s'il devait être nommé.
Un président de la Fed gagne 199700$ US par an, selon la Fed.