Photo: Shutterstock
Les gouvernements et le secteur privé injecteront 9 milliards de dollars d'ici 2030 pour déployer la stratégie maritime, des investissements qui devraient créer 30 000 nouveaux emplois.
Il s'agit de deux milliards de plus que les 7 G$ d'investissements prévus lors de la dernière campagne électorale au Québec, et ce, en raison de l'intérêt que suscite la stratégie dans l'industrie.
De ce montant (9 G$), 4 G$ devraient être investis par le secteur privé au cours des 15 prochaines années. Le gouvernement du Québec n'a toutefois aucune garantie que celui-ci mettra l'argent sur la table.
Lors d'une rencontre avec la presse ce matin au port de Montréal, le premier ministre du Québec Philippe Couillard a déclaré «qu'il ne contrôlait pas le chéquier» des entreprises privées, mais qu'il comptait sur l'effet levier de l'amélioration des infrastructures pour stimuler l'investissement privé domestique et étranger au Québec.
Des acteurs économiques clés ont du reste déjà manifesté leur intérêt pour la stratégie maritime, dont le Fonds de solidarité FTQ, qui investira 100 millions de dollars pour développer des projets liés aux pôles logistiques.
«Le fleuve Saint-Laurent est un corridor de commerce exceptionnel», a déclaré le président et chef de la direction du Fonds, Gaétan Morin.
Québec ne manque pas d'ambition pour la stratégie maritime du Québec.
Le ministre délégué aux Transports et à l'implantation de la stratégie maritime, Jean d'Amour, a indiqué que le Québec devait devenir «la porte d'entrée en Amérique du Nord pour le transport des marchandises en transit».
Les différentes associations patronales ont salué la stratégie maritime et son potentiel structurant pour l'économie québécoise.
Pour leur part, les partis d'opposition ont critiqué la stratégie maritime.
Par exemple, la Coalition avenir Québec (CAQ) affirme que la stratégie « néglige certaines régions du Québec, pour se concentrer uniquement sur la desserte maritime du fleuve Saint-Laurent. »
La stratégie maritime compte 10 axes pour développer l'économie maritime du Québec. Les voici dans les détails:
Les dix axes pour stimuler l'économie
